Des gobelets en plastique, du polystyrène, des mégots....les galets les recouvrent avantageusement. Des bénévoles ont donné 2 heures de leur temps pour les collecter puis les analyser avec l'ONG Surfrider sur le rivage entre le Havre et Sainte-Adresse
C'est une alternative à la traditionnelle chasse aux oeufs du week-end pascal. Une course contre les déchets en temps limité, 1 heure de collecte, puis 1 autre pour "autopsier" le vilain monticule avec le représentant seino-marin de l'ONG Surfrider.
Les bénévoles étaient environ 150. Une heure après leur départ, ils ont déversé dans une grande bâche bleue....300 kilos de déchets.
Il y a de tout : du mégot, des petits contenants plastique, des gobelets interdits depuis 2019. ...Ceux là ne sont pas vieux. Il y a aussi du polystyrène. Il vient peut-être des cagettes de poissons que l'on passe par-dessus bord.
Jean-Marie Hervieu, référent "Surfrider foundation" en Seine-Maritime
"Des animaux doivent mourir à cause de ces déchets"
Des enfants accompagnent leurs parents. Ils sont désolés de voir l'envers de la plage. "On se demande d'où ça vient, c'est triste, il y a des animaux qui doivent mourir à cause de ces déchets" dit une petite fille.
Un jeune garçon n'est pas vraiment étonné ""je fais de la voile et on voit sur l'eau, qu il y a plein de déchets". Il est fier de participer à cette collecte "beaucoup de gens se contentent de regarder les détritus et ils s'en vont"
3500 emballages alimentaires, 2250 mégots, 250 sacs plastiques....
"L'objectif n'est pas de nettoyer la plage, c'est de sensibiliser et de réfléchir aux solutions pour tarir ce puits sans fond" insiste le représentant de Surfrider (ONG créee par le surfeur Tom Curren à Biarritz en 1990).
Les observations faites ce 1er avril complèteront une base de données de l'association.
Le plastique en général et les granulés de plastique industriel sont des déchets de plus en plus fréquents. Ils reviennent comme un boomerang vers l'être humain.
Tout cela se réduit en microplastique puis nano-plastique, ce sera avalé par le poisson et qui est au bout de la chaîne alimentaire ?
Jean-Marie Hervieu, référent "Surfrider foundation"en Seine-Maritime
Dans l'estuaire de la Seine, l'étude "plastic-seine" avait révélé la "présence variable" de microplastiques dans 6 espèces aquatiques (dont la moule, la crevette, la sole et le bar) et observé des anomalies de proportions entre mâles et femelles.
Les collectes et études de Surfrider se poursuivent. La prochaine le matin du samedi 6 avril, à Saint-Léonard près de Fécamp.