Face à la hausse des cas de harcèlement ces dernières années, le lycée Schuman-Perret du Havre (Seine-Maritime) a décidé d'agir. 50 élèves ambassadeurs sont formés tous les ans pour diminuer les conflits.

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Plus d'un élève par classe, en moyenne, est victime de harcèlement scolaire, avait indiqué l'ancienne ministre de l'Education Nicole Belloubet, en février 2024. 

Le lycée Schuman-Perret du Havre qui compte 1 500 élèves y est aussi confronté. Depuis 2018, l'établissement a mis en place des solutions pour lutter contre ce fléau. 

50 ambassadeurs capables d'intervenir

Chaque année, une cinquantaine d'élèves est formée pour endosser le rôle d'ambassadeurs. "On les forme à prévenir, sensibiliser et gérer des situations à travers la médiation",  explique Mélanie Somboundy, CPE au lycée Schuman-Perret.

Les élèves sont une ressource inépuisable d’expertise. Comme ils maîtrisent les codes et usages de leur génération, ils sont plus à même d’intervenir avec les adultes. Grâce à leur appui, on a une analyse plus fine de ce qui peut se passer.

Mélanie Somboundy - CPE au lycée Schuman Perret

La démarche est d'abord volontaire. Les élèves suivent ensuite plusieurs sessions de formation. "Les ambassadeurs sont formés aux règles. Ils connaissent les instances du lycée. Cela permet un meilleur climat général et des réactions plus rapides de la direction. Ils jouent un rôle de prévention", d'après le proviseur du lycée, Jean-Denis Peyret.  

En plus des élèves, une équipe de personnel qualifié (CPE, infirmiers, personnels de direction) gère collectivement les faits de harcèlement, grâce au dispositif pHARe qui existe depuis deux ans. 

Des tensions apaisées

Le harcèlement scolaire peut prendre plusieurs formes. "Il peut être physique, verbal ou psychologique, explique Mélanie Somboundy, CPE au lycée Schuman Perret. Avec le développement des réseaux sociaux, il est sans limite."

Voir le reportage de Marie-Charlotte Duluc et Claire Shaffner :

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{} ©France télévisions

Fort de sa méthode, le lycée dit aujourd'hui avoir retrouvé un climat plus apaisé. "En dix ans, j'ai pu observer une réactivité plus installée au niveau des équipes. On a un protocole en tête, on sait exactement comment gérer une situation, on arrive à détecter les faits de harcèlement et mieux les appréhender", estime Mélanie Somboundy, CPE au lycée Schuman Perret.

On a des tensions apaisées et les lycéens savent que les problématiques vont être traitées. On a des parents l’écoute qui ont confiance en nous. On leur dit d’être vigilants et de nous faire remonter n’importe quelle situation.

Ahmed Hennaoui - CPE lycée Schuman-Perret

Le lycée Schuman-Perret a aussi mis en place un partenariat avec la police de Caucriauville pour faire de la prévention et accompagner les familles. L'établissement forme aujourd'hui d'autres lycées au dispositif d'élèves ambassadeurs. 

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