Cinq après la catastrophe industrielle de Lubrizol et Normandie Logistique, la Métropole de Rouen met en ligne une carte qui répertorie les sites Seveso seuil haut et seuil bas. Elle leur attribue un code couleur en fonction des derniers rapports de l'Inspection des installations classées et des dernières décisions administratives.
À l’occasion des cinq ans de l’incendie des sites Lubrizol et Normandie Logistique, la Métropole Rouen Normandie met en ligne une cartographie dynamique des sites Seveso et des contrôles qui y ont été effectués, accessible à tous.
Un code couleur est mis en place :
- Rouge : installation faisant l'objet d'un arrêté de mesures d'urgence ou d'une sanction administrative.
- orange : installation faisant l'objet d'un arrêté de mise en demeure.
- jaune : installation faisant l'objet d'une lettre de suite préfectorale.
- vert : installation ayant fait l'objet dans les 12 derniers mois d'une inspection "sans suite".
- gris : installation n'ayant pas été contrôlée depuis plus de 12 mois (et ne faisant pas l'objet
d'un arrêté de mesures d'urgences ou de mise en demeure).
Quels sont les sites Seveso en rouge ?
Sur les 23 sites Seveso de la métropole, deux sont en rouge : Saipol à Grand-Couronne (Seveso seuil bas) et Maprochim à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seveso seuil haut).
Pour savoir pourquoi, il faut se rendre sur le site de la préfecture afin de retrouver les arrêtés. Pour Maprochim, il s'agit de "procéder au contrôle de l'installation d'extinction automatique par haut foisonnement" d'un bâtiment. Quant à Saipol, il s'agit de non-conformités au niveau des émergences sonores, des odeurs, sur les analyses des eaux pluviales.
"Cet outil permettra plus de transparence sur la sécurité industrielle à l’échelle de notre agglomération", assure la Métropole dans un communiqué.
"C'est juste normal"
"Aujourd'hui, à la demande des associations de victimes, nous poursuivons encore le combat pour plus de transparence en mettant à disposition des habitants une cartographie dynamique des sites Seveso et des contrôles qui y ont été effectués", indiquent Nicolas Mayer-Rossignol, Président de la Métropole Rouen Normandie, maire de Rouen et Charlotte Goujon, vice-présidente en charge de la transition écologique, de la santé et de la sécurité sanitaire et industrielle.
À l'initiative de cette carte, Christophe Holleville de l'Union des victimes de Lubrizol, se félicite : "Cela fait grincer des dents les industriels mais cette carte ne fait que reprendre des éléments à disposition du public qui sont très difficiles à trouver sur les sites Géorisques et de la préfecture. C'est juste normal de pouvoir savoir, en tant qu'habitant ou futur habitant, si notre voisin industriel respecte la loi", conclut-il.
