Voici tous les résultats des analyses sur l'amiante à Rouen : "Rien n'a été détecté"

Dans la soirée du mardi 3 octobre 2023, la Ville de Rouen a publié les premiers résultats des analyses des prélèvements surfaciques et d'air concernant l'amiante. Ces premiers résultats sont rassurants.

MISE À JOUR, jeudi 5 octobre 2023, à 12h30. Les résultats de cette seconde campagne sont désormais connus et confirment ceux de la première campagne : ils font apparaitre qu’aucune présence d’amiante n’a été détectée, en dehors du site incendié lui-même où comme cela était prévisible deux prélèvements contiennent de l’amiante (fibre chrysotile).

La mairie de Rouen (Seine-Maritime) l'avait promis. Trois jours après l'impressionnant panache de fumée généré par l'incendie des anciens immeubles Verre et acier amiantés, les premiers résultats des analyses concernant l'amiante ont été publiés, dans la soirée du mardi 3 octobre 2023.

"Pas de trace significative d'amiante"

L'entreprise Séché urgences interventions a réalisé 104 mesures surfaciques et quatre contrôles de l'air intérieur ou extérieur dans des zones à proximité de l'incendie, définis par la préfecture. "Les résultats ne font pas apparaître de trace significative d’amiante", indique la mairie dans un communiqué. Tous les résultats d'analyses sont consultables sur le site internet de la Ville de Rouen.

Une seconde campagne de prélèvement et d'analyse a été lancée dès mardi 3 octobre dans l'après-midi par l'entreprise Séché urgences interventions dans un périmètre plus large autour de l'incendie, mais aussi dans les communes de Mont-Saint-Aignan et Bihorel. Des prélèvements vont à nouveau être réalisés dans l'école des Pépinières, déjà concernée par la première campagne.

"Les résultats devraient être connus sous 48 heures. Ils seront ainsi confrontés aux résultats de la première campagne de prélèvement", indique la Ville.

En vertu du principe de précaution, l’école des Pépinières restera fermée jusqu’au 8 octobre et l’accueil prioritaire reste assuré à l’école Rosa-Parks. "Nous souhaitons attendre les résultats de la seconde campagne de prélèvement, avec des prélèvements renforcés au sein même du groupe scolaire, afin de ne prendre aucun risque", souligne la mairie.

"Il faudrait faire des campagnes régulières"

Gérald Le Corre, inspecteur du travail à Rouen et responsable des questions de santé au travail à la CGT de la Seine-Maritime rappelle qu'une fibre d'amiante est "500 fois plus fine qu'un cheveu".

C'est extrêmement volatil, sont-elles déjà à plusieurs dizaines de kilomètres ou encore en train de descendre car il n'y a pas eu beaucoup de vent ? Pour comprendre, une fibre lâchée du plafond dans une pièce peut mettre entre 24 et 48 heures à redescendre, tellement c'est fin.

Gérald Le Corre

CGT de la Seine-Maritime

Le responsable des questions de santé au travail valide cette deuxième campagne de prélèvements, "notamment après l'épisode de pluie de lundi matin qui a pu fixer les fibres au sol". Mais il pense que des campagnes régulières doivent être effectuées dans les prochains jours. "Il faudrait que des spécialistes de l'amiante de l'ANSES ou de l'INERIS, qui pourraient analyser ce panache nous indiquent comment procéder", ajoute-t-il.

Enfin, il assure que des analyses sur l'amiante doivent aussi être effectuées par toutes les entreprises, les bailleurs sociaux... qui se trouvaient sous le panache de fumée. "Je pense aussi par exemple à l'université Pasteur par exemple", note-t-il.

206 appels au numéro vert

Par ailleurs, à la demande de la mairie, Rouen habitat a mis en place un numéro vert dédié à l'enlèvement de débris chez les particuliers ou dans l'espace public. Depuis la mise en service du numéro vert lundi 2 octobre, à la mi-journée, 206 appels ont été reçus.

Par ailleurs, Nicolas Mayer-Rossignol a officiellement demandé à l’Agence régionale de santé l’établissement, en urgence, d’un registre sanitaire permettant de répertorier les personnes qui auraient inhalé les fumées ou touché aux débris de l’incendie sans précaution particulière. À ce jour, aucune réponse officielle ne lui a été communiquée.