Spécialisé dans l'assurance des moyens de paiement, des voyages, des téléphones ou des extensions de garantie, le courtier SPB doit réduire ses effectifs. En Normandie, les sites du Havre et d'Alençon sont durement touchés
Croissance à deux chiffres, rachat de plusieurs sociétés en Europe, depuis dix ans, la société havraise SPB arborait une belle santé financière. Mais c'était sans compter sur l’effet Covid et la mise à l’arrêt de toute une économie. Pendant les trois mois du confinement, les contrats ont chuté de 80% et les prévisions pour les mois et les années à venir ne sont pas bonnes
Dans le domaine du spectacle, du voyage on ne rentre plus de contrat. Sur l’année, on table sur une baisse de 15 à 20% de CA. En 2019, on a enregistré 200 millions de CA, on projette donc une perte de 30 millions à la fin de l’année. Jean Marie Guian. PDG du groupe SPB
Fermeture du site Alençonnais
Après avoir investie plus de 400 000 euros dans l’aménagement d’un bâtiment, la Communauté Urbaine d’Alençon avait eu la fierté, en 2014, d’annoncer l’arrivée de SPB sur l’ancien site Moulinex. Tout un symbole qui n’aura duré que six ans. Les 51 collaborateurs seront licenciés à la fin de l’année. Au Havre, le site historique va lui perdre 68 salariés. Des coupes importantes dans le personnel qui selon, Jean Marie Guian, vont permettre de mieux aborder les années à venir. De profonds changements sont à attendre.
On pense qu’il va y avoir un rééquilibrage en faveur du commerce électronique dans les années qui viennent et on table sur la disparition d’un certain nombre de boutiques physiques. Comme nous vendons la plupart de nos assurances dans celles-ci, ça nous met face à un nouveau challenge qui nous oblige à la plus grande des prudences.
A l’échelle de l’Europe, sur les 1800 salariés du groupe SPB, 230 emplois seront supprimés avant la fin de l’année 2020