La SNSM n'arrive pas à recruter suffisamment de surveillants de plage et doit donc fermer certains postes. Exemple à Yport, près du Havre
Ce dimanche 31 juillet, un drapeau vert flotte sur la plage d'Yport (Seine-Maritime). La baignade est surveillée, les vacanciers peuvent aller à l'eau sans se poser de question.
Mais à partir du lundi 1er août 2022, plus aucun drapeau ne sera hissé devant ce poste de secours. Ce poste géré par la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) manque de surveillant pour le mois d’août.
Matthis Frère, sauveteur bénévole à la SNSM et étudiant en kinésithérapie était en poste tout le mois de juillet mais il doit quitter Yport. "J'ai des examens à passer en août. J'ai des révisions, des cours de pratique et des prétests. Ce qui fait que je ne peux plus assurer de surveillance" précise-t-il.
20 postes vont arrêter la surveillance des baigneurs en Normandie
Pour la seule Normandie, la SNSM estime qu’il manque entre 70 et 80 sauveteurs bénévoles. Au total, 20 postes de secours ne pourront plus fonctionner normalement. Depuis la crise sanitaire, il est plus difficile de recruter.
Avec le Covid tout s'est arrêté pendant un an. On a fermé la station et les plages. On a interdit les baignades. Il faut du temps pourque tout se remette en route sur nos territoires et pour effectuer de nouveaux recrutements.
Jean-Claude Lars, président de la station SNSM d’Yport
La plage d’Yport est de petite dimension et peut paraître sans danger. Pour autant, les nageurs déplorent la fin de la baignade surveillée. "On peut toujours faire un malaise, même quand on est en pleine forme. Ca va très vite. Donc je pense qu'il y en a besoin. C'est dommage" explique un baigneur. Une nageuse confie qu'elle pourrait se rendre sur une plage proche, elle surveillée en août, afin de se sentir plus en sécurité.
Le poste de secours d’Yport ne sera pas définitivement fermé pour autant. Certains bénévoles restés sur place passeront de temps à autres en fonction des besoins.