Un dépistage de grande ampleur de la Covid-19 débute ce lundi 14 décembre sur l'ensemble de la métropole havraise. Près de 270 000 personnes sont invitées à passer les tests.
Le Havre au cœur d'un dispositif inédit. La Cité Océane et l'agglomération de Charleville-Mézières lancent ce lundi 14 décembre des campagnes de dépistage massif du Covid-19. L'opération, inédite en France depuis l'arrivée du virus, s'apparente à une nouvelle tentative pour juguler l'épidémie avant les fêtes de fin d'année et le déconfinement qui entrera en vigueur mardi.
Dans le port normand, pendant cinq jours, les 270 000 habitants de la communauté urbaine sont invités à se faire tester. Ce sera "sans rendez-vous et gratuitement, avec un résultat dans la demi-heure", a précisé le maire Edouard Philippe.
A Liverpool, ils ont réussi à tester environ un tiers des 500.000 habitants en quatre jours. Si on testait 50% de la population, je serais le plus heureux des hommes ! Nous serons sans doute en dessous.
La campagne de dépistage a débuté au matin
Aux alentours de 10 heures, les premiers sites dédiés au dépistage ont ouvert leurs portes. Il en existe une cinquantaine dans toute l'agglomération havraise. En plus des laboratoires, pharmacies et cabinets habituels, une vingtaine d'autres sites ont été créés pour l'occasion. Ce lundi matin, le ministre de la Santé, Olivier Véran était sur place :
#Dépistage au #Havre : visite de @Olivierveran @MinSoliSante sur le centre de dépistage de @VMontivilliers avant son ouverture. Le Chef de dispositif de la Protection Civile lui explique le fonctionnement du lieu en présence de @Elus2monti, @EPhilippe_LH et @thomas_deroche pic.twitter.com/rExpQh4xXo
— Protection Civile (@ProtecCivilefr) December 14, 2020
Olivier Véran, en compagnie d'Edouard Philippe, ancien Premier ministre, a fait un état des lieux du dispositif. Toutes les personnes testées positives bénéficieront "d'un accompagnement individuel, notamment pour s'isoler le plus rapidement et le plus efficacement possible", selon les mots de l'Agence Régionale de Santé Normandie.
A Caucriauville, une file d'attente dès l'ouverture
Une quinzaine de personnes attendait avant même l'ouverture du site du quartier Caucrioville, au Havre, ce lundi 14 décembre. "C'est normal de se faire dépister, avec tout ce qui se passe, le nombre de nouveaux cas. Tout cela fait un peu peur", confie Régine, arrivée la première devant les portes de l'établissement.
En tout, près de 250 élèves infirmiers et étudiants en médecine ainsi que 200 agents municipaux et communautaires sont mis à contribution jusqu'à la fin de la semaine. A Caucriauville, près de 500 tests sont disponibles pour la seule journée du lundi 14 décembre. Mais, retard à l'allumage, le site a ouvert ses portes avec une heure de retard.
Au Havre, la situation était encore délicate
Dans la Cité Océane, les chiffres sont bien loin de ceux du pic de la deuxième vague. Près de 500 cas sur 100 000 habitants étaient observés mi-novembre. Depuis plusieurs jours, la tension semble être redescendue, même si le taux d'incidence est revenu à environ 80 cas pour 100 000 habitants, selon les chiffres dévoilés par Edouard Philippe ce lundi matin sur France Bleu.
Alors que les Français vont pouvoir de nouveau circuler sans attestation sur l'ensemble du territoire à partir de ce mardi 15 décembre, le nombre de cas de contamination reste loin des objectifs de l'exécutif. Fin octobre, le président Emmanuel Macron souhaitait descendre "à terme" à 5 000 contaminations par jour sur l'ensemble du territoire. Or, la moyenne quotidienne sur la semaine écoulée est à 12 000.
11 533 cas supplémentaires ont été enregistrés entre samedi et dimanche, selon Santé publique France, qui fait état de 150 morts dans les dernières 24 heures. Depuis le début de l'épidémie, 57 911 malades du Covid sont décédés en France, dont 39.975 à l'hôpital.