En janvier 2024, une jeune fille avait été agressée par cinq autres adolescentes au Havre (Seine-Maritime). Son agression avait été filmée. Dans le cadre de cette affaire, trois mineures ont été condamnées, mardi 3 septembre 2024, à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal pour enfants du Havre
La violente vidéo de l’agression de cette jeune fille avait fait le tour des réseaux sociaux. On y voyait le passage à tabac de cette lycéenne, de l'établissement Lavoisier, à la sortie de ses cours le mardi 9 janvier 2024.
Les cinq agresseuses l’avaient ensuite emmenée dans un endroit plus excentré pour poursuivre ce lynchage.
Une agression filmée et diffusée sur les réseaux sociaux
Ces violences, où l’on voit la victime rouée de coups de poing et de pied, avant d'être dénudée et humiliée dans la rue, ont été filmées avec des smartphones et diffusées sur les réseaux sociaux.
Quelques jours plus tard, quatre jeunes filles avaient été interpellées pour cette violente agression notamment grâce aux vidéos publiées sur les réseaux mais aussi celles des caméras de surveillance.
Une cinquième mineure avait été interpellée, un peu plus tard.
Trois mineures ont été condamnées, mardi 3 septembre 2024, à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal pour enfants du Havre pour la violente agression d'une lycéenne, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux en janvier dernier.
La peine de deux adolescentes est assortie d'un sursis probatoire pendant deux ans avec exécution provisoire comportant notamment interdiction de contact avec la victime et obligation de soins psychologiques, a précisé à l'AFP le procureur de la République du Havre, Bruno Dieudonné.
La troisième mineure a quant à elle été condamnée à 18 mois d'emprisonnement avec sursis simple, a-t-il précisé.
Une audience de sanction le 17 septembre
Au total, les cinq adolescentes âgées à l'époque de 15 à 16 ans ont été reconnues coupables de cette agression en février 2024, à l'issue d'une longue audience tenue à huis clos.
Les deux dernières mineures seront fixées sur leur peine lors d'une audience de sanction prévue le 17 septembre.
Les cinq adolescentes étaient poursuivies notamment pour violence en réunion et menaces de mort. La justice leur reprochait en outre d'avoir diffusé les images de l'agression, au cours de laquelle la victime avait été partiellement dénudée, estimant qu'elles visaient à porter volontairement "atteinte à l'intégrité de la personne", ce qui avait été qualifié à l'époque par le parquet de "happy slapping" (agression filmée, Ndlr).