Les biologistes havrais ont récemment découvert l'existence d'un variant local du Covid. S'il touche 6% de la population testée positive au virus en baie de Seine, il n'est pas considéré par les scientifiques comme un variant "préoccupant".
Cet après-midi là au Havre, une longue file d'attente s'est formée devant le laboratoire de la Clinique des Ormeaux. C'est ici que viennent se faire tester les personnes suceptibles d'avoir été en contact avec le virus, et qui souhaitent en avoir le coeur net. 1000 tests PCR sont ainsi réalisés chaque jour dans ce centre de dépistage. En cas de test positif au Covid-19, les biologistes vont chercher à connaitre précisément l'identité de la souche.
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C'est en cherchant qu'on trouve... Le laboratoire Biocéane dispose de son propre système de recherche, et peut donc détecter seul les éventuels variants. 6 personnes sur 100 testées positives au Havre ont été infectées par le virus 20A484K. Un variant déjà repéré fin 2020 aux Etats-Unis et au Nigéria, et que les biologistes s'accordent à trouver peu préoccupant. Le variant a subi de multiples variations avant d'arriver en baie de Seine.
"Le variant 20A484K ne présente pas à ce jour de critères de gravité, ou de transmissibilité augmentée, et pas non plus d'échappement immunitaire", selon Carine Brocard, docteure en biologie au laboratoire Biocéane du Havre. D'autant que le taux de positivité de ce variant local est bien inférieur au taux du variant anglais.
La plupart des vaccins actuels sont efficaces contre ces nouveaux variants. Un variant étant suceptible de varier, il convient néanmoins de surveiller son évolution.