Agé de 12 ans, un ado a menacé la principale adjointe du collège René Descartes avec un pistolet
Le collège Descartes est situé sur la ville haute du Havre, au sud du quartier du Mont-Gaillard, non loin du centre commercial. C'est là qu'un ancien élève est venu hier, en début d'après-midi (dimanche 4 novembre 2018).
Exclu définitivement de l'établissement en juin dernier pour avoir été trouvé en possession d'une arme blanche, l'ado est donc revenu dans la cour de son ancien collège pour s'en prendre à la principale adjointe.
Dans un premier temps il lance un œuf sur la voiture de cette femme, dont le domicile est dans l'enceinte du collège.
Une arme à la main
Puis, alors que la principale était dans la cour, près de sa voiture souillée, le jeune garçon revient avec un copain.Il entre, s'approche et menace la principale adjointe avec une arme de poing. Puis il ressort, donne l'arme à son copain et les deux jeunes partent en courant.
C'est à ce moment que la police (appelée par la fonctionnaire) arrive.
Le "braqueur" est rattrapé et interpellé, mais pas le copain, disparu dans une rue voisine.
Convoqué chez le juge
Conduit à l'hôtel de police, le jeune a été, avec l'accord du Parquet, placé en "retenue judiciaire", car pas assez âgé pour une garde à vue.Pendant ce temps le deuxième garçon a été identifié et localisé. Des policiers se sont rendus au domicile de ses parents où ils ont récupéré l'arme. Il s'agit d'un pistolet factice.
On ne sait pas s'il s'agit d'une réplique réaliste (type arme d'Airsoft) ou d'un simple jouet.
On ne sait pas non plus si cette agression a été filmée dans le but d'être publiée sur les réseaux sociaux, comme récemment dans un autre établissement scolaire du Havre.
Après sa "retenue", l'adolescent de 12 ans a été rendu à ses parents. Il a rendez-vous le 10 décembre dans le bureau du juge des enfants pour répondre de ses actes.
"Une grosse bêtise"
Pour Marc Hennetier, enseignant dans ce collège Descartes du Havre et co-secrétaire académique SNES-FSU, ces incidents de dimanche ne sont pas représentatifs de l'image de l'établissement scolaire : "On a appris ça ce matin en arrivant, c'est l'équipe de direction qui nous a expliqué ce qui c'était passé. On déplore évidemment l'intrusion dans l'établissement parce que ça c'est quelque chose qui reste inacceptable, même pendant les vacances scolaires,Toujours selon cet enseignant, les actes commis ne correspondent pas à l'ampleur de la médiatisation : "On est plutôt un collège apaisé, on a plutôt de bons résultats aux examens… On a un peu de mal à comprendre la situation : pourquoi médiatiquement ça fait le buzz même si on comprend un peu, mais je pense que de la part de cet ancien élève,mais a priori il n'y a pas eu d'agression, il n'y a pas eu de menaces, y a pas eu tout ça…
c'est plus une imitation de ce qu'il a vu à la télé…
Moi je l'ai eu cet élève là l'année dernière en classe et il n'y a jamais eu de soucis particuliers. C'est un gamin sans beaucoup de repères éducatifs. C'est la bêtise, la grosse bêtise faite….
Le soutien du rectorat
Dans un communiqué publié ce lundi après-midi, le recteur de la région académique de Normandie annonce apporter "son soutien à la principale adjointe de l’établissement ainsi qu’à l’ensemble du personnel du collège Descartes".On apprend par ailleurs que "l’équipe de direction est accompagnée par l’Inspection pédagogique régionale des établissement et vie scolaire" et que
Les services du rectorat ont également procédé à un signalement auprès du procureur de la République