A Port-Jérôme sur Seine, l'agence de développement économique de l'agglomération compte faire de la commune un territoire zéro chômeur de longue durée en 2019.
230 personnes en situation de chômage longue durée, c'est le chiffre noir contre lequel la commune de Port-Jérôme sur Seine, (anciennement Notre Dame de Gravenchon) près du Havre, a décidé d'agir. Il faut dire que la progression y a été forte: plus 8% en un an.
Avec la communauté de commune Caux-Vallée de Seine, les élus ont donc décidé de réagir et de s'inscrire dans une nouvelle expérimentation : celle du "territoire zéro chômeur de longue durée".
Le principe est simple : il s’agit de rediriger les budgets publics issus des coûts de la privation d’emploi pour financer les emplois manquants en assurant de bonnes conditions de travail.
Au départ en 2015, le projet « territoires zéro chômeur de longue durée » a été en fait, porté pour sa phase de démarrage par ATD Quart Mondeen en partenariat avec plusieurs autres associations humanitaires comme le Secours catholique, Emmaüs France, Le Pacte civique et la Fédération des acteurs de la solidarité .
L’association « territoires zéro chômeur de longue durée » a ainsi été créée le 7 octobre 2016 pour prendre la suite de l’action et démontrer "qu’il est possible à l’échelle de petits territoires, sans surcoût significatif pour la collectivité, de proposer à tout chômeur de longue durée qui le souhaite, un emploi à durée indéterminée à temps choisi, en développant des activités utiles pour répondre aux besoins des divers acteurs du territoire".
L’association TZCLD a pour objet l’animation et le développement du projet dans ses différentes étapes. Suite à l’habilitation des 10 territoires expérimentaux par la loi du 29 février 2016, de nombreux territoires volontaires se sont mobilisé pour mettre en oeuvre cette démarche.
TZCLD poursuit donc trois missions :
- Soutenir les territoires habilités, capitaliser et tirer les enseignements de la première expérimentation pour améliorer la méthode ;
-Accompagner les territoires volontaires pour entrer dans la démarche et participer à une deuxième expérimentation ;
-Favoriser la diffusion du projet pour obtenir, à terme, la création d’un droit d’option par la loi.
Profondément intéressée par cette démarche, la communauté Caux-Vallée de Seine, aimerait par ce biais aider les personnes à aller mieux grâce au travail et par ailleurs combler des besoins jusqu'ici délaissés sur un territoire par certaines entreprises classiques. Les chômeurs de longue durée qui y participent sont tous volontaires et doivent identifier eux même leurs emplois de demain.
Pour l'instant, 21 personnes en chômage de longue durée se sont inscrites à cette expérimentation.