Présentées sous le nom de "Renaulution", les orientations du groupe Renault de 2021 à 2026 ont été suivies avec beaucoup d'attention par les représentants syndicaux de l'usine de Sandouville.
C'est une nouvelle étape dans l'ère de l'après Carlos Ghosn qui été franchie hier (jeudi 14 janvier 2021) avec cette "Renaulution" présentée lors d'une conférence diffusée en direct-vidéo.
Luca de Meo, nouveau directeur général du groupe Renault a annoncé, dans le contexte d'une baisse des ventes en 2020, un changement structurel et une recherche de la profitabilité et à la "création de valeur".
A Sandouville, près du Havre, ces annonces ont été particulièrement écoutées par les syndicalistes du grand centre de production de Seine-Maritime.
Du positif
Pour la CGC, la "Renaulution" apporte du neuf, du positif :
"L'avantage de ces annonces, c'est que cela permet de recadrer le contexte général de l'entreprise au niveau des pouvoirs décisionnaires."
Avec Luca de Meo, on peut dire qu'il y a maintenant un pilote dans l'avion ! "
De l'espoir
Eux-aussi ont écouté le "nouveau pilote" du groupe Renault. Et les responsables du syndicat Force Ouvrière de Sandouville, même s'ils attendent des précisions, expriment une certaine satisfaction :
"Luca de Meo a fait référence aux véhicules utilitaires en disant que toute la gamme allait être électrifiée. Donc on peut dire maintenant que notre Trafic, construit ici à Sandouville, il va passer à l'électrique. C'est une bonne nouvelle !
Maintenant, on attend, sur le plan stratégique, beaucoup plus d'ambition pour notre site puisque la seule chose pour garder les volumes actuels, c'est de trouver de nouveaux partenariats.
On espère être rassuré sur ce point très rapidement."
Dans cette usine Renault, depuis plusieurs années, des fourgonnettes sont effet assemblées pour le compte d'autres marques automobiles. C'est le cas actuellement de Fiat, avec qui le contrat doit s'achever à la fin de l'année.
Inquiétude pour les emplois
L'une des déclarations du directeur général du groupe Renault suscite l'inquiétude des syndicalistes CGT.
C'est celle qui concerne la réorientation de la stratégie pour passer "de la course au volume" des dernières années à "la création de valeur".
L'activité, c'est quand même notre cœur de métier.
La fabrication, le volume, le nombre de salariés qu'on a dans les usines… Donc quand on nous dit qu'on réduit le volume, on sait très bien que ça aura un impact sur les effectifs !"