Réforme des retraites : la raffinerie TotalEnergies de Normandie mise à l'arrêt dès ce week-end

Les salariés de TotalEnergies ont voté la mise à l'arrêt de la raffinerie de Gonfreville-L'Orcher, près du Havre, dès ce week-end, selon la CGT. Une réponse au déclenchement du 49.3 par le gouvernement, jeudi 16 mars.

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Jusqu'à présent, les salariés, en grève pour exprimer leur colère face au projet de la réforme des retraites, avaient maintenu la production et les expéditions de carburant. Mais ils ont décidé de durcir leur mobilisation face au 49.3 déclenché par le gouvernement ce jeudi 16 mars.

Eric Sellini, coordinateur CGT au sein du groupe pétrolier, a annoncé la couleur à nos confrères de l'AFP. La raffinerie TotalEnergies de Normandie, située à Gonfreville-L'Orcher (Seine-Maritime), "sera arrêtée" à partir de ce week-end. "Les salariés ont haussé le ton" et "les principales unités commenceront à s'arrêter à partir de demain" de manière à ce que la raffinerie soit arrêtée "ce week-end ou lundi au plus tard", a-t-il précisé.

"Des mouvements de grève durs"

"La démocratie en France n'existe plus, c'est clair que ça va se durcir. On a essayé de discuter, on a fait de la pédagogie. On s'est montrés dans la rue. On a fait des blocages, ça ne marche pas. Là, ça va être des mouvements de grève durs", a précisé à France Bleu Normandie Johan Senay, secrétaire adjoint de la CGT chez TotalEnergies et de l'union locale CGT Harfleur, ce matin.

"Toutes les unités vont être arrêtées, et il y aura donc l'arrêt total de la plus grande raffinerie de France. Je ne peux pas vous dire combien de temps ça va durer", a ajouté Johan Senay, questionné sur les risques d'une pénurie.

"Les livraisons se font de façon sporadique"

Depuis plusieurs jours, les syndicats du pétrole proposent aux grévistes des raffineries de durcir le mouvement en arrêtant la production, mais ces derniers renâclent à entamer ces opérations techniquement délicates et longues.

Les raffineries de La Mède, Donges et celle d'Esso à Fos-sur-Mer sont toujours en grève, "ça ne change pas", a expliqué M. Sellini. A Fos, "les livraisons se font de façon sporadique", a-t-il ajouté.

Les expéditions avaient repris jeudi sur le site Petroineos à Lavera.

La raffinerie de Gravenchon-Port-Jérôme (Esso) avait dû arrêter sa production par manque de pétrole brut envoyé par le dépôt d'importation du Havre, où les salariés sont également en grève.

(Avec AFP)

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