REPLAY. Réforme des retraites : la mobilisation en Normandie ce vendredi après le recours au 49.3 du gouvernement

Au lendemain de l'utilisation du 49.3 par le gouvernement pour faire passer sa réforme des retraites, la mobilisation contre le projet se poursuit en Normandie. Blocages, manifestations, grèves… Suivez l'évolution de la contestation tout au long de la journée du vendredi 17 mars.

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Le gouvernement a décidé jeudi 16 mars 2023 d'avoir recours au 49.3 pour faire adopter sa contestée réforme des retraites. Une annonce aussitôt suivie d'un appel de l'intersyndicale à "des rassemblements locaux de proximité" ce week-end et à une neuvième journée de grèves et de manifestations jeudi 23 mars. 

En Normandie, des manifestations spontanées ont eu lieu dans plusieurs villes dont Rouen, Caen et Cherbourg jeudi soir. Au Havre, en marge d'une manifestation réunissant quelque 50 personnes devant l'Hôtel de ville, deux hommes ont été interpellés vers 19h après avoir mis le feu sur les rails du tramway.

La mobilisation heure par heure

Vendredi 17 mars, la contestation s'exprime à nouveau dans les rues et sur les ronds-points. Une nouvelle journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites à suivre toute la journée ici.

16h : Interrogée par une de nos équipes vendredi après-midi, Alma Dufour, députée LFI-NUPES de la 4ème circonscription de Seine-Maritime, estime que le mouvement contre la réforme des retraites n'est pas près de s'essouffler.

"Les gens sont forcément fatigués mais ils en ont encore pas mal sous la semelle. On gère une caisse de grève côté France insoumise, on a récolté 500 000 euros. On reçoit tous les jours des demandes de nouveaux soutiens financiers pour se mettre en grève. De nouveaux secteurs rejoignent" le mouvement, appuie la députée. "Les gens sont vraiment furieux parce qu'on rajoute, à la réforme dont ils ne voulaient pas, une violation démocratique. Ils disent : trop c'est trop."

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Alma Dufour, députée LFI-NUPES de la 4ème circonscription de Seine-Maritime. ©France Télévisions

Du côté du RN, frileux à l'idée d'aller manifester et tenu à l'écart par les syndicats, Kevin Mauvieux, député RN de la 3ème circonscription de l'Eure "salue la mobilisation des Français qui s'opposent à une réforme injuste et injustifiée" mais affiche son opposition à certains modes d'actions. "Il ne faut pas que les blocages, au final, viennent gâcher la vie et retirer encore plus d'argent à des gens qui n'en ont déjà pas".  

"Je ne souhaite pas qu'il y ait de violences dans la rue, mais ce qu'il s'est passé avec le 49.3 me laisse penser que dans les semaines qui viennent, si rien ne bouge, si rien ne change, cette crise politique va se transformer en crise sociale. Les gens vont se moquer complètement des messages de syndicats et vont commencer à faire leurs actions coup de poing de leur côté comme à l'époque des gilets jaunes", prédit le député. 

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Kevin Mauvieux, député RN de la 3ème circonscription de l'Eure. ©France Télévisions

16h : L'intersyndicale du Calvados appelle à un rassemblement samedi à 14h devant la préfecture du département. Elle appelle aussi à une manifestation le jeudi 23 mars à 14h30 au départ du Cargö, cour Caffarelli.

13h30 : la manifestation est terminée à Rouen. La circulation des transports en commun reprend normalement.

12h30 : A Évreux, les militants de plusieurs syndicats se rassemblent peu à peu devant la préfecture. Ils mènent la bataille en musique, dénonçant un "mépris du gouvernement". Pour eux, hors de question de stopper la mobilisation.

12h : Depuis ce matin, des manifestants bloquent la zone industrielle du Havre. Sur le port, la contestation n’est pas non plus prête de s’arrêter : après une opération "port mort" menée jeudi par les dockers et les portuaires, les remorqueurs sont encore en grève jusqu’à samedi.

Les syndicats ont élaboré plusieurs actions à mener dans les prochains jours, afin de maintenir la pression sur la zone portuaire.

12h : Le cortège, quelques centaines de personnes, s'élance depuis l'Hôtel de ville de Rouen en direction de la préfecture. Réseau Astuce précise que des perturbations sont à prévoir sur plusieurs lignes de bus Fast et régulières, les Teor et le métro.

9h : La raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-l'Orcher, près du Havre, en Seine-Maritime, sera mise à l'arrêt dès ce weekend, selon la CGT. Jusqu'à présent, les salariés, en grève pour exprimer leur colère face au projet de la réforme des retraites, avaient maintenu la production et les expéditions de carburant. 

"Les principales unités commenceront à s'arrêter à partir de demain" (samedi), de manière à ce que la raffinerie soit arrêtée "ce week-end ou lundi au plus tard", a précisé vendredi à l'AFP Eric Sellini, coordinateur CGT au sein du groupe pétrolier.

7h : Le trafic est largement ralenti au Havre. Plusieurs points de blocage sont à signaler secteurs Pont du Hode, Pont VII Bis, Pont Rouge et sur le rond-point de la station Total.

7h : Une manifestation est organisée sur le rond-point des Fayaux à Evreux. Trois points d'entrée de la RN 1013 sont interdits à la circulation, précise la préfecture de l'Eure : "pour les véhicules déjà engagés et coincés, la Gendarmerie de l'Eure fait faire demi-tour aux véhicules en toute sécurité et les fait repartir en direction de Dreux".

6h : Depuis 6h du matin, des salariés ont mis en place un barrage filtrant à la centrale de Paluel, en Seine-Maritime. Personne ne peut entrer à part les salariés en charge de la sécurité du site. Un réacteur sur quatre est à l'arrêt. Des salariés du port du Havre, dockers et portuaires, ont aussi fait le déplacement pour soutenir leurs camarades.

6h : Des syndicalistes et des agents Enedis ont installé un barrage filtrant à l'entrée du quartier Koenig, à Bretteville-sur-Odon, dans le Calvados, depuis 6h du matin. Un millier de personnes travaille dans cette zone d'activité.

"Le 49.3 qui a été décidé hier nous pousse à continuer les actions. On a choisi cette zone qui est symbolique parce qu’il y a beaucoup d’entreprises, plus d’une centaine. [...] Nous espérons réitérer ce genre d’opérations sur d’autres sites. On va se décider dans les heures à venir", déclare vendredi Bruno Gilbert, membre du bureau départemental du Calvados de Force Ouvrière.

5h :  À l'entrée de Cherbourg-en-Cotentin, dans la Manche, un blocage est en cours depuis 5h du matin au rond-point Malraux, dans la zone commerciale de La Glacerie.

Une action qui a entraîné la fermeture de la RN13 dans le sens Caen-Cherbourg au niveau de l'échangeur "D56 - Delasse" et de l’axe "Nord-Sud" à partir du giratoire de Pesneme dans le sens Cherbourg-Caen. Des itinéraires de déviation ont été mis en place. 

(Avec AFP)

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