La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) recevra une quote-part de la taxe sur les parcs éoliens en mer. Sur 2023, cela représentera jusqu'à 400 000 euros et plusieurs millions d'euros dans les années suivantes, au fur et à mesure de la mise en service des parcs éoliens en mer programmés sur les différentes façades maritimes françaises.
La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) va bénéficier d’une nouvelle source de revenus. Cette association de bénévoles allant au secours des navires en péril recevra une quote-part de la taxe sur les parcs éoliens en mer. Une bonne nouvelle pour ces derniers car jusqu'à présent, la SNSM fonctionne essentiellement grâce aux dons.
"Le financement de notre matériel et de son entretien, c'est essentiellement grâce aux dons. Il s'agit de dons de personnes issues du privé ou bien de dons d'associations. Ces dons là sont indispensables pour nous" explique Jean-Marie Trihan, sauveteur à la SNSM de Courseulles-sur-Mer. Il ajoute : "Quand on a un aléas avec une remorque par exemple, c'est vite 3000 euros. Là on investit dans un semi-rigide qui nous coûte 62000 euros. Sans les dons, impossible de le financer".
En effet, le budget de la SNSM provient à 60% de ressources privées. Les collectivités comme les mairies et les départements participent de leur côté à hauteur de 28% et environ 11% des financements viennent de la vente de produits dérivés de la SNSM lors de manifestations comme la fête de la coquille Saint-Jacques par exemple.
Une quote-part de 5% qui pourrait représenter, dès 2023, jusqu'à 400 000 euros
L'arrêté a été publié au journal officiel, ce samedi 8 avril 2023. La Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) recevra une partie de la taxe sur les éoliennes maritimes. Une quote-part de 5% qui pourrait représenter, dès 2023, jusqu'à 400 000 euros. Une manne financière, qui devrait augmenter, au rythme de la mise en service des parcs éoliens en mer, programmés dans les prochaines années. L'arrêté avait été signé, le 23 février, par le secrétaire d'État à la Mer, Hervé Berville, lors d'un déplacement dans le Calvados.
À l'avenir, les caisses de la SNSM pourraient être abondées, via cette taxe, à hauteur de plusieurs millions d'euros par an. L'association, qui bénéficie également d'une subvention annuelle de l'État de 6 millions d'euros, "pourra ainsi moins dépendre des donations privées" soulignait Hervé Berville, lors de sa venue à Ouistreham (14).
La SNSM
L'association compte plus de 9 000 bénévoles et 214 stations de sauvetage. Elle intervient, sur demande du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS), pour des opérations de recherche en mer et d'assistance aux navires en difficulté. En Normandie, les sauveteurs sont présents sur tout le littoral, du Tréport (76) au Mont-Saint-Michel (50).
Outre les 5% reversés à la SNSM, la taxe sur les éoliennes en mer est reversée pour moitié aux communes littorales, 35% vont aux comités des pêches et 10% à l'Office français de la biodiversité.
Avec l'AFP.