Le tronçon de randonnée du GR21 reliant les Loges à Bénouville (Seine-Maritime) a été restauré pour plus de sécurité. Parmi les nouveautés : la traversée des randonneurs dans les champs des agriculteurs.
Profiter de la vue en toute sécurité, c’est l’objectif du projet de réhabilitation de ce tronçon du GR21 de la côte d’Albâtre. Sur les 3,5 kilomètres reliant Les Loges à Bénouville, 48 000 euros ont été investis par le département de la Seine-Maritime pour sécuriser le sentier.
Le projet, également financé par l’État, s’inscrit dans le plan "France vue mer". Des négociations ont eu lieu avec les agriculteurs concernés par ce tronçon. Désormais les randonneurs peuvent passer dans leurs champs. Le chemin a été reculé d’une vingtaine de mètres.
Des accidents ces dernières années
Il faut savoir que toute la falaise est minée par le bas, les affaissements sont très très importants, on a eu des accidents de personnes l’an dernier, cette année aussi, donc il fallait qu’on mette les randonneurs en sécurité.
Jean-Pierre Leduc, maire de Bénouville
De nouvelles marches ont été installées et le chemin est dévié chez certains agriculteurs comme Francis Lethuillier. "Les gens passent chez moi maintenant. S'ils ne respectent pas le chemin, ils marchent un peu partout donc là, ça couche un peu l’herbe. Mais bon, en général, à force que les gens passent, ça recrée un chemin", note l'agriculteur.
"La falaise est bien barricadée, il n’y a aucun risque"
Les randonneurs sont satisfaits de ce réaménagement. "Il y a des barrières un peu partout, on passe à travers les champs, on peut même passer à côté des vaches. La falaise est bien barricadée, il n’y a aucun risque", témoigne un randonneur.
"Ils ont refait les marches des escaliers parce qu’elles sont particulièrement bien taillées. C’est très agréable à descendre et à monter", ajoute cette marcheuse.
Ne frôlez pas le bord des falaises
Malgré les consignes de sécurité, certains randonneurs n’ont pas conscience du danger de la côte. Comme en témoignent ces deux touristes allemandes qui sont sorties du chemin balisé pour s’approcher au plus près de la falaise.
"J’étais un peu anxieuse...", confie l'une. "Moi, non, parce qu’il y a des tracteurs d’une ou deux tonnes qui s’approchent jusqu’à trois mètres. Avec notre poids léger, ça ne peut pas être trop dangereux", s’amuse l'autre.
Et pourtant, les falaises sont fragiles. Elles peuvent se décrocher sur dix mètres, sans prévenir. L’année dernière, trois personnes ont perdu la vie sur la côte d'Albâtre.