Inondations, sécheresse : l'état de catastrophe naturelle octroyé à plusieurs communes normandes dont Saint-Valery-en-Caux

Cette commune de Seine-Maritime avait été touchée en novembre dernier, par le passage de la tempête Ciaran. Des inondations ont suivi le passage de ces vents violents. Depuis le 18 décembre, Saint-Valery-en-Caux a rejoint d'autres communes normandes, en état de "catastrophe naturelle".

Tout comme sa voisine Veulette-sur-Mer, Saint-Valery-en-Caux (Seine-Maritime) n'a pas été épargnée, le 2 novembre dernier par le passage de la tempête Ciaran. Ce jour-là, comme dans d'autres localités de Normandie, de gros dégâts étaient à déplorer dans la commune.

Les vents violents ont vite laissé place à des inondations. Sur le territoire de la commune, l'eau a parfois atteint un mètre par endroits. Ce qui a endommagé plusieurs maisons, et objets.

Un arrêté du ministère de l'Intérieur a désormais classé la commune en état de "catastrophe naturelle", le 18 décembre. Un acte très attendu, et qui ajoute Saint-Valery-en-Caux à la liste des villes normandes victimes de phénomènes naturels.

Retour à une vie normale

Le maire (Divers droite) de la commune est un peu plus serein, désormais. "Quand on a vu que l'État a reconnu l'état de catastrophe naturelle, c'était plutôt un soulagement. Il s'agit de la solidarité nationale qui s'exprime : ça sert à ça, c'est rare car ça n'arrive que dans certains cas particuliers, les événements de fréquence faible. On voit au moins qu'on est dans une société qui fait beaucoup pour la solidarité", déclare Jean-François Ouvry. 

L'attente était longue pour l'élu municipal, mais cette reconnaissance était nécessaire : "C'est tout à fait justifié aujourd'hui, cela va permettre aux gens de se relever et de reconstruire les choses." Un coup de pouce bienvenu, dans une commune située sur un territoire pouvant être risqué. "Saint-Valery est entourée par un plateau de 10 000 hectares. Elle est à la confluence de cinq vallées sèches. Il n'y a pas de rivières, mais les fortes pluies provoquent du ruissellement dans les champs. Tout circule dans les fonds de vallées sèches : Saint-Valery est un peu l'exutoire, où tous les ruissellements vont converger", indique le maire.

Une reconnaissance nécessaire

Cette classification facilite les choses, tant pour l'équipe municipale que pour les habitants. "L'état de catastrophe naturelle permet une meilleure indemnisation. Les biens sont mieux remboursés, lorsque cette classification est attribuée. Les propriétaires et les locataires vont pouvoir se retourner vers leur assureur, pour la prise en charge des dégâts sur leurs biens, leurs voitures ou bien dans les maisons, obtenir les remboursements mais aussi faire les travaux nécessaires", ajoute Jean-François Ouvry.

Les dégâts avaient été importants, à Saint-Valery-en-Caux. "Je pense qu'on a eu 30 à 40 maisons touchées par les inondations. Il y a eu quelques centimètres d'eau, et les dommages se chiffrent entre 1 000 et 10 000 euros pour chacune de ces maisons. 3 à 5 autres propriétés sont plus concernées, car inondées par 20 à 30 centimètres d'eau. Des voitures ont été touchées dans les garages et dans les rues. Là, on va plutôt sur 20 000 à 150 000 euros de dommages. Au total, le coût global pour la ville est de 300 000 à 400 000 euros", estime l'édile. 

Un classement valable pour d'autres catastrophes

À l'échelle de la Normandie, d'autres communes des autres départements ont été reconnues en "catastrophe naturelle". Dernières en date, dans l'Eure, les communes d'Hébécourt et de Saint-Étienne-sous-Bailleul, selon l'arrêté publié sur le site de la préfecture de ce département. Le 19 décembre dernier, l'État a reconnu que l'épisode de sécheresse qui a touché ces deux localités, entre avril et fin septembre 2022, avait entraîné de lourdes conséquences.

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À cette période, les cinq départements composant la Normandie ont connu plusieurs jours d'ensoleillement intense. Conséquence : le niveau des nappes phréatiques était très bas. La faute aux épisodes de pluie très rares dans cette période, mais aussi à un hiver peu pluvieux. 

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