La maison de Luc Vallois, construite dans le pays de Bray, est totalement autonome en énergie grâce à sa construction souterraine. Sur son toit végétalisé, un chauffe-eau solaire et des panneaux photovoltaïques assurent son alimentation en énergie.
La visite débute sur le toit de l'habitat, couvert de végétation mais aussi de fenêtres, d'un chauffe-eau solaire et de quatre panneaux photovoltaïques. Ces matériaux à l'allure futuriste assurent l'autonomie énergétique de la maison construite par Luc Vallois, à Fry (Seine-Maritime).
"Sous un toit végétalisé, il n'y a jamais de surchauffe. En période estivale, les plantes transpirent et l'eau évaporée génère un rafraîchissement de l'habitat", explique le propriétaire, couvert d'une polaire, au sommet de ce biotope artificiel qui sert aussi d'abri aux animaux.
Un habitat troglodyte
Au cœur du pays de Bray, Luc Vallois a acheté ce terrain vallonné et très calcaire pour y planter des vignes et produire son propre vin. Depuis, la maison n'a jamais été reliée à un réseau d'eau ou d'électricité.
"J'ai fait un trou dans la colline, j'ai construit ma cave au fond et devant elle, j'ai fait une maison autonome et troglodyte", raconte-t-il.
Pourtant, la température est bonne dans le salon, situé au pied de la colline aménagé. Ce matin-là, la pièce est baignée de lumière : "C'est l'avantage d'une maison avec plein de baies vitrées et exposée au sud, sourit-il en désignant du doigt les rayons de soleil sur le sol. Même l'hiver, je n'allume pas mon poêle à bois s'il y a du soleil".
Un mur diffuseur de chaleur
Luc consomme très peu de bois. Le vitrage isolant de son intérieur, constitué à 24% de gaz argon – stabilisé par un film métallique très fin qui n'est pas visible à l'œil nu – permet aux rayons ultraviolets de pénétrer les pièces ; tout en empêchant les rayons infrarouges d'en ressortir. En conséquence : "Il fait chaud alors qu'il n'y a pas de chauffage".
La décoration intérieure allie des matières minérales et végétales. Les murs sont recouverts d'un enduit en argile. L'un d’eux, constitué de terre crue, mesure 40 cm d'épaisseur. Il sert à diffuser la chaleur accumulée par les vitres situées à l'extérieur de l'habitat. Les sanitaires sont équipés de toilettes sèches.
Au milieu de la cave, totalement confinée et enterrée sous la terre, il n'a jamais fait moins de dix degrés, même en plein hiver. "C'est un espace formidable pour faire mon vin. Les températures bougent très peu", poursuit le propriétaire des lieux.
Une prouesse quand l'on sait que plus de six mètres séparent le sol de la cave du sol naturel du toit végétal.