Les périodes de canicule et la sécheresse de cet été ont particulèrement affecté les abeilles. Les fleurs produisent moins de nectar et les abeilles sont en manque d'eau.
En France, nous avons connu, cet été, de fortes périodes de chaleur. De nombreux départements ont été classés en alerte sécheresse dont les cinq Normands (Seine-Maritime, Eure, Calvados, Orne, Manche). Ces périodes de sécheresse ont fortement affecté les abeilles et la production de miel. C'est une année noire pour les apiculteurs.
Le manque d'eau et de nectar
Avec les fortes chaleurs de ces dernières semaines, les points d’eau sont asséchés. Cela impacte les abeilles qui ont plus de mal à trouver de l'eau. Or, une ruche peut consommer jusqu'à 100 litres d'eau en une semaine. Les abeilles se fatiguent donc à en chercher plus loin. Les apiculteurs disposent donc des abreuvoirs à proximité des ruches.
Si les abeilles ont besoin d'eau pour vivre, elles ont surtout besoin de se nourrir du nectar, un suc sécrété par les fleurs. C'est la matière première du miel. Or, en période de sécheresse les fleurs ont du mal à pousser et ne produisent plus de nectar.
La sécheresse est loin d'être la seule ennemie des abeilles. Pollution, pesticides, petits coléoptères des ruches et frelons asiatiques déciment les colonies. Rappelons que les abeilles jouent un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité.
L'été s'achève donc sur un bilan amer pour les apiculteurs. La production de miel a pardois été réduite de moitié comme dans le rucher-école de Bosc-le-Hard au nord de Rouen où le reportage suivant a été tourné avec Jacky Belliot, apiculteur et formateur en apiculture.
En 2021, la filière apicole avait connu la pire année de son histoire avec seulement 7 000 à 9 000 tonnes de miel récoltées, en raison de conditions climatiques défavorables, soit moitié moins que l'année précédente.