Les épisodes de sécheresse en 2022 ont provoqué des catastrophes naturelles dans certaines communes de Seine-Maritime et de l'Eure. A Petit-Caux, certaines maisons se fissurent. Les propriétaires ont besoin d'expertises.
La sécheresse de 2022 a t-elle endommagé la maison de Roger Boucher, retraité de Petit-Caux ? De longues fissures lézardent trois pignons de sa résidence. Préoccupé par cette situation, le propriétaire a fait appel au conducteur de travaux Jérôme Barc.
Celui-ci lui a expliqué qu'il s'agissait très probablement d'un phénomène de retrait d'argile, bien qu'il soit actuellement incapable de déterminer si les températures élevées en sont directement responsables.
Le directeur de la société d'expertise reconnaît qu'il devra faire intervenir un géotechnicien afin de déterminer la véritable cause des fissures. Une fois celles-ci identifiées, le propriétaire saura quels travaux devront être réalisés. Cependant, les rénovations risquent de peser très lourd sur les économies, Roger Boucher le déplore :
Il faudra compter au moins entre 20 000 et 40 000 €. Je suis à la retraite et je n'ai pas les moyens de débourser cette somme
Roger Boucher, propriétaire de la maison à Petit-Caux
État de castrophe naturelle
Il est difficile d'obtenir une indemnisation de la part des assurances pour ce genre d'anomalie. Toutefois, les démarches seront simplifiées pour le retraité, car sa commune, Petit-Caux, a été déclarée en état de catastrophe naturelle depuis le mois de mai. Huit autres communes de la Seine-Maritime et de l'Eure sont également concernées.
Roger Boucher n'est pas le seul dans cette situation. Deux de ses voisins sont également touchés par des fissures similaires. Le maire du Petit-Caux, Patrice Philippe, reconnaît le caractère inédit de la situation : "C'est la première fois que cela se produit".
Les habitants des neuf communes classées en état de catastrophe naturelle ont jusqu'au début du mois de juin pour se faire connaître.