Ligue 2. Une intelligence artificielle prédit le classement final du Havre, de Caen et de QRM

A cinq journées de la fin du championnat de Ligue 2, les trois clubs normands de la division sont en position d'améliorer leur classement de la saison précédente. Le Havre va-t-il monter en Ligue 1 ? Sera-t-il champion ? Le SM Caen va-t-il terminer dans le Top 5 ? QRM dans le Top 10 ? Réponses avec le site de prédictions FiveThirtyEight.

Dans un mois, les dés seront jetés, et le voile levé sur la saison de Ligue 2 2022-2023, un exercice singulier à bien des égards. Cette année restera dans les annales comme la première coupée en deux par une Coupe du monde en hiver. Elle renvoie aussi 25 ans en arrière avec une formule particulière pour réduire les deux premières divisions françaises de 20 à 18 clubs.

Seulement deux tickets pour la Ligue 1, quatre relégations en National 1. Pas de barrages, ni d'accession, ni de maintien. Bref, la saison s'annonçait complexe à différents niveaux pour les trois clubs normands pensionnaires de l'antichambre de l'élite. 

Le Havre, un titre mérité

Pourtant, contre toute attente, Le Havre est en passe de retrouver la première division du football français. Leader du classement depuis l'automne, le club seino-marin n'a perdu qu'un seul match sur 33, et pourrait égaler un record d'invincibilité vieux de près de 70 ans (32 matchs sans défaites) ce week-end s'il ne perdait pas face à Rodez. 

Plus largement, si l'on s'en fie au site FiveThirtyEight, qui effectue des prédictions en fonction de l'analyse des données, le HAC conserverait sa position au classement jusqu'à la 38e et dernière journée. Avec 77 points au compteurs (68 actuellement), le HAC retrouverait non seulement l'élite, près de 15 ans après son dernier passage, mais il serait aussi sacré champion de France de Ligue 2 pour la quatrième fois de son histoire, la première depuis 2008. 

Si elle estime que les Havrais prendront 9 points sur les 15 qui restent en jeu, et qu'ils maintiendraient un écart confortable de 5 unités avec Bordeaux, autre promu, l'intelligence artificielle ne dit pas si le HAC restera invaincu ou non jusqu'à la fin de la saison. 

Caen dans ses objectifs 

Selon les analyses du site FiveThirtyEight, le Top 6 ne bougera plus d'ici à la fin de la saison. En conséquences, le SM Caen terminerait aux portes du Top 5. Cela aurait pu être une immense déception si la saison avait été "normale", avec des barrages d'accession à la clef pour les cinq premiers, mais comme il n'y en a pas cette année, le club calvadosien pourra se réjouir d'avoir amélioré son classement de la saison dernière (7e), ce qui était l'objectif affiché en début de saison. 

Avec 59 unités au compteur, le SMC concluerait donc l'exercice 2022-2023 à la 6e place, à égalité de points avec Sochaux (5e), mais la différence de buts lui coûterait un rang (+7 contre + 20 aux Doubistes). D'ici à la fin de la saison, Malherbe prendrait 7 points sur les cinq dernières rencontres qu'il doit disputer, un bilan moyen alors que l'équipe n'a plus rien à jouer et que le club fait face à des remous en interne. 

QRM au-delà des espérances

Nul besoin d'attendre le dénouement du championnat pour établir la satisfaction de Quevilly-Rouen-Métropole. Maintenu in extremis via les barrages la saison dernière, le club de l'agglomération rouennaise ne visait rien de plus que le maintien dans cette saison de tous les dangers pour les petits budgets. Après un début de saison mitigé, QRM a si bien reverdi à l'automne qu'il a un temps joué les troubles fête dans le Top 5. 

Avec un maintien obtenu deux mois avant la fin de la saison, la fin de championnat ne pouvait être que tranquille pour les hommes d'Olivier Echouafni. Même s'ils devaient terminer la saison à la 11e place, comme le prédit FiveThirtyEight, rien n'entacherait le contentement des rouges et jaunes. Aujourd'hui, 8e, QRM ne prendrait que six points d'ici à la fin de la saison et glisserait hors du Top 10. 

Quant aux quatre malheureux relégués en National, il s'agirait de Niort, Nîmes, Laval et Dijon. Un cataclysme donc pour les Gardois et les Bourguignons, qui chuteraient en troisième division trois ans seulement après avoir quitté l'élite.