Nucléaire : EDF choisit la centrale de Penly pour recevoir un nouvel EPR

La centrale de Penly, située en Seine-Maritime, est en passe d'être choisie pour la construction d'un EPR (réacteur préssurisé européen), après des discussions lors du conseil d'administration d'EDF, ce mercredi 16 décembre.

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Rien n'est arrêté pour le moment. A vrai dire, le groupe EDF n'a pas encore commencé à communiquer sur ce sujet. Mais la centrale nucléaire de Penly, près de Dieppe (Seine-Maritime), serait dans les petits papiers de l'électricien pour recevoir le prochain EPR (réacteur pressurisé européen) en France.

Le groupe a opté pour la centrale normande lors du dernier conseil d'administration, le 16 décembre dernier.  "Cette annonce est une très bonne nouvelle pour la filière d'excellence qu'est le nucléaire. Cela permettra de faire perdurer le savoir-faire tout en créant des centaines d'emplois. Cela est une excellente nouvelle pour l'économie locale", s'est réjoui la CGT Penly dans un communiqué de presse.

Le site a notamment été choisi grâce à ses qualités et ses réserves foncières disponibles.

Les réactions à Dieppe :

Pas de décision avant de nombreux mois

Si EDF n'a pas encore communiqué sur cette décision, c'est parce que la décision finale appartient notamment au gouvernement. Le groupe doit remettre, mi-2021, un rapport au président de la République, qui décidera ensuite la construction de six nouveaux EPR.

De plus, Emmanuel Macron avait indiqué, le 8 décembre dernier lors de sa visite au Creusot que la "décision définitive de construction de nouveaux réacteurs doit être préparée et devra être prise au plus tard en 2023, lorsque [l'EPR de Flamanville (Manche)] sera entré en service". En somme, la décision sera donc prise après les prochaines élections présidentielles.

"Mais cette annonce donne une première perspective. Il faut déjà se mettre en ordre de marche", explique Patrick Boulier, président de la communauté de communes de Dieppe-Maritime, qui se réjouit de la décision d'EDF :

Cela me procure beaucoup de plaisir, c'est une bonne nouvelle pour le territoire et son développement économique et social. C'est la reconnaissance d'un savoir-faire. Ce n'est pas un hasard que cette centrale ait été privilégiée quand deux centrales (celles de Penly et Paluel), avec six réacteurs, se trouvent à une trentaine de kilomètres l'une de l'autre.

Patrick Boulier, président communauté de communes Dieppe-Maritime

Des investissements de plusieurs milliards

Si la CGT évoque la création de "centaines d'emplois", la construction d'un nouvel EPR en Normandie serait également accompagnée de lourds investissements. De plusieurs milliards.

La mise en place de l'EPR de Flamanville, débutée en 2007, avait été chiffrée au départ 3,3 milliards d'euros. Le coût a été rééstimé à 12,4 milliards selon EDF, et à 19,1 milliards selon la Cour des comptes.

"C'est une étape positive. Il y en a encore beaucoup à passer. L'avance que nous avons c'est qu'une grappe méca-énergie s'est formée autour de ce projet. Près de 70 entreprises du territoire sont prêtes à travailler sur ce projet", a réagi Sébastien Jumel, député de la 6e circonscription de Seine-Maritime et ancien maire de Dieppe.

Des milliers d'emplois

Le département de la Seine-Maritime se félicite, dans un communiqué publié ce vendredi, d'un "choix qui vient confirmer le statut (du département) comme terre d'énergies".

D'après le document, ce projet d'envergure permettra d'embaucher jusqu'à 7 000 personnes sur le chantier. D'autres emplois seront indispensables à l'exploitation du site.

Le groupe a proposé quatre autres sites pour les prochaines constructions de 6 réacteurs. Selon les informations du quotidien Le Monde, les centrales nucléaires de Gravelines, dans les Hauts-de-France, celle du Bugey (Ain) ou celle de Tricastin (Drôme) seraient considérées.

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