Orque morte dans la Seine. Son squelette intègre les collections du Muséum national d'histoire naturelle à Paris

Le squelette de l'orque - retrouvée morte dans la Seine il y a deux semaines - va intégrer le Muséum national d'histoire naturelle de Paris. L'Institut, impliqué dans le groupe d'experts chargé du suivi de l'animal, espère mener des recherches sur cette espèce pour "mieux la protéger".

Le squelette de l'orque retrouvée morte dans la Seine le 30 mai 2022 va entrer dans les collections scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle à Paris, qui se procure ainsi le premier squelette complet de cette espèce protégée, a annoncé, mardi 14 juin, l'établissement.

L'orque avait été repérée à la mi-mai entre Le Havre et Rouen, dans un état de grande faiblesse. En dépit des tentatives pour la guider vers la mer, son milieu naturel, elle est finalement morte le 30 mai, au lendemain de la décision de la préfecture de Seine-Maritime d'euthanasier l'animal marin. Selon les résultats de l'autopsie, le mammifère marin ne s'était pas nourri depuis plusieurs semaines avant d'entrer dans le fleuve.

La gestion de l'opération de sauvetage de la préfecture est critiquée par France Nature Environnement (FNE) qui, dans un communiqué publié le 8 juin, considère que l'intervention des services de l'Etat a été trop tardive. Une accusation à laquelle a répondu le préfet de Seine-Maritime, lui aussi, par communiqué. Il souligne notamment l'absence de la FNE dans le processus de secours du mammifère.

Pour mieux connaître la biodiversité

Le Muséum national d'histoire naturelle (MNHM), impliqué dans le groupe d'experts chargé du suivi de l'orque, a pu récupérer "l'ensemble du squelette de l'animal qui entrera officiellement dans les collections de l'institution", selon un communiqué. "C'est une occasion rare et précieuse de se procurer le premier squelette de l'espèce Ornicus orca", une espèce protégée et sauvage.

Le squelette va être "dégraissé, nettoyé, inventorié (chaque os sera numéroté) et enfin conditionné, pour intégrer la collection des mammifères marins", à des fins de recherche pour mieux connaître la biodiversité et "donc mieux la protéger", détaille l'institution.

Le MNHM détient l'une des trois plus grandes collections naturalistes au monde, avec ceux de Washington et de Londres: la collection d'animaux, végétaux et minéraux compte 67 millions de spécimens.

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