Ils sont six jeunes gens, 3 hommes et 3 femmes, à s'être plaints de piqûres reçues à leur insu lors d'un concert de rap au Zénith de Rouen ce week-end. Trois cas sont confirmés par les services de police, qui a diligenté une enquête. Des analyses toxicologiques sont en cours.
Après des plaintes de lycéens la semaine dernière piqués au cours d'un concert du festival Jazz sous les pommiers à Coutances, c'est au tour d'une poignée de jeunes gens d'être victimes à Rouen de mystérieuses piqûres. Les faits se sont déroulés ce vendredi 27 mai au Zénith de Rouen, à l'occasion du Trappe Trappe Festival.
L'organisateur de l'évènement "Volume Présente" joint par téléphone, confirme bien la prise en charge de six victimes ce soir là, dont trois cas avérés de piqûres.
Connaissant les antécédents de piqûres dans d'autres festivals, on avait pourtant renforcé ce soir là les équipes de sécurité. C'est un phénomène très mystérieux d'autant qu'on ne connaît pas les motivations de ces personnes, ni le contenu des seringues. C'est aussi très préjudiciable pour nous, les spectateurs sont venus moins nombreux le lendemain
Olivier Borowy, organisateur du Trappe Trappe Festival pour "Volume Présente"
Sécuriser l'accès aux salles de spectacles
Du côté de la salle de spectacle, Didier Thibault le directeur du Zénith de Rouen, affirme qu'un protocole est à l'étude avec les autres zéniths de France pour sécuriser les visiteurs. Il rappelle dans un premier temps que des contrôles systématiques sont réalisés à l'entrée des lieux, ce que ne confirme pas l'une des victimes de piqûres de ce vendredi soir dernier, qui a témoigné pour nos confrères de Paris-Normandie. Il s'agirait aussi de déterminer des actions en fonction du type d'évènements. Contrôles renforcés à l'entrée, et filtrage à la sortie s'il s'avérait que des victimes de piqûres se fassent connaître, ou si d'éventuels suspects avaient été repérés.
Rappelons que ce phénomène d'agression à la piqûre prend de l'ampleur ces derniers mois un peu partout en France, tant dans les boîtes de nuit que les salles de concerts ou festivals de musique. 300 plaintes auraient ainsi été déposées depuis la fin du mois du mars.
Au CHU de Rouen un protocole de prise en charge des victimes de GHB est déjà en cours. Cette fois, on réfléchit à une cellule spécifique pour les victimes de piqûres, dont on ignore encore ce qu'elles peuvent contenir. Des analyses toxicologiques sont en cours après que trois victimes se soient présentées à l'hôpital vendredi dans la soirée, après leur agression à la seringue.
La police de Rouen dit prendre très au sérieux ce nouveau type d'agressions, et attend aussi les résultats des examens pour corroborer les faits.