L'éco-quartier Flaubert sort de terre. On y trouve quelques grues, pas mal d'ouvriers, mais aussi des habitants. Les premiers d’entre eux sont arrivés il y a quelques mois sur la rive gauche de Rouen. Rencontres.
"J’étais parmi les premiers habitants." Marion Ziani, 23 ans, est une pionnière. Elle a emménagé le 4 février dernier dans le quartier Flaubert. Un mois plus tard, "pas de regret", assure-t-elle.
Un appartement flambant neuf de 48 m², pour un loyer de 649 euros (chauffage, eau chaude et parking compris). Beaucoup mieux que son studio de 16 m² qu’elle louait auparavant dans le centre-ville de Rouen. Cependant… La vue a changé.
"Ça avance à une vitesse folle"
Son vis-à-vis ? Deux grues, et des dizaines d’ouvriers qui s’activent. Son logement au 2e étage donne sur les travaux. Difficile de faire autrement dans ce quartier en pleine mutation, où les immeubles continuent de sortir de terre.
Sur son balcon, le chant des outils est très présent... Mais à l’intérieur, "c’est bien isolé, il n’y a pas de bruit".
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Marion apprécie le courrier qu’elle et tous les autres habitants reçoivent dans leurs boîtes aux lettres régulièrement, "une feuille avec l’avancée des travaux". "Tous les mois un nouvel étage pousse en face, ça avance à une vitesse folle".
Premiers travaux d’aménagement en 2017, démarrage des grands projets de construction avec notamment les premiers îlots bâtis en 2020, premiers habitants en 2023… L’écoquartier Flaubert, sur la rive gauche de Rouen, devient peu à peu une réalité.
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©France télévisions
15 000 habitants et usagers à terme
Nous sommes au cœur d’un chantier immense de 90 hectares, soit l’équivalent en surface du centre historique de Rouen. On doit y retrouver 30 hectares d’espaces verts, et 60 hectares de logements, bureaux, activité économique à dominante tertiaire et équipements publics. À terme, 15 000 habitants et usagers feront vivre le quartier Flaubert.
Parmi les premiers commerces, un supermarché géré par Victor Etienne. Pour l’instant, "pas mal d’ouvriers viennent se restaurer" en attendant plus d'habitants. "Le but était de commencer à pénétrer le marché même si le quartier n’est pas terminé et les habitations pas encore louées ou achetées", précise le responsable du magasin.
Lubrizol, le voisin
Ce Carrefour Express a ouvert ses portes le 27 septembre 2023. Quatre ans et un jour après l’incendie de Lubrizol. La construction d’un écoquartier à quelques mètres d’une usine SEVESO avait été remise en question à l’époque. Pourtant, ce n’est aujourd’hui "ni un sujet, ni une inquiétude" pour les habitants, selon Victor Etienne.
Les quelques riverains croisés dans les rues abondent en ce sens. Pour Juliette, arrivée en juin 2023, "si on pense à ça tout le temps on ne vit plus, donc nous, ça va, on le vit très bien".
