Incendie de Lubrizol, crise sanitaire de la Covid-19, sécheresse cet été… les secours ont multiplié les interventions cette année avec une prépondérance des sorties pour secours à la personne.
Pour la deuxième année consécutive, en cette rentrée, le Service départemental d’incendie et de secours de Seine-Maritime a convoqué la presse pour faire le point sur l’activité des derniers mois.
Le 26 septembre 2019, l’incendie de Lubrizol
Retrouvez ici toute l'information sur l'incendie de LubrizolLe préfet de Région, Pierre-André Durand, a débuté sa présentation par l’intervention qui a sans doute le plus retenu l’attention du grand public et a constitué « un chantier d’ampleur pour le SDIS ».
Le jeudi 26 septembre 2019, vers 2h40, un incendie s’est déclaré à l’usine Lubrizol. Au plus fort de l’intervention, près de 300 sapeurs-pompiers ont été mobilisés. Des secours en provenance de l’Eure, de la Somme, de l’Oise et du Val-d’Oise sont également intervenus.
« Un incendie qui a été éteint en douze heures, sans aucun mort, ni blessé, ni suraccident. La pollution de la Seine a également pu être évitée » a tenu à souligner le préfet lors de cette conférence de rentrée.
Pour autant, cet incendie a montré des faiblesses dans les systèmes d’alerte à la population.
La maîtrise de ce chantier par les pompiers a été saluée par tous les rapports parlementaires. Mais Lubrizol a fait apparaître des marges de progrès sur les systèmes d’alerte à la population. Quand il y a un événement de cette nature, l’alerte peut se faire par divers moyens : sirène, média...etc. Quand le recours à la sirène est actionné par le préfet, le citoyen est censé connaître la conduiter à tenir. Or, ce n’est pas le cas.
Un travail de fond a donc été lancé par le gouvernement pour moderniser les règles concernant les sites Seveso et moderniser les systèmes d’alerte comme l’explique le préfet au micro de Jean-Baptiste Pattier et Stéphane Gérain.
Covid-19 et sécheresse au menu de l’année 2020
Depuis le 1er mars, les sapeurs-pompiers de Seine-Maritime sont intervenus 1006 fois pour des missions en lien avec la COVID-19.
Dans le cadre de la solidarité, le Sdis a participé à la distribution de masques à usage unique aux soignants et aux personnels des EHPAD, puis auprès des sages-femmes.
A la demande de l’ARS, les pompiers du département ont été amenés à participer aux campagnes de dépistage ponctuelle.
Enfin, cet été 2020, a été marqué par de fortes chaleurs durant 5 semaines. Les actions des pompiers ont été multiples : de la sensibilisation du public aux rappels des consignes en passant par la prévention autour de feux d’espaces naturel. Au plus fort de la canicule, le nombre moyen d’interventions chaque jour a dépassé les 300.
185 150 appels depuis le 1er janvier
Un chiffre en légère baisse cette année notamment grâce à une baisse de l'activité pendant le confinement.Cette année encore, pourtant, Pierre-André Durand fait appel au civisme des Seino-Marins.
Du 1er janvier au 31 août, le SDIS 76 a enregistré 185 150 appels qui ont donné lieu à 50 021 interventions. Beaucoup trop d’appels encore ne concernent pas le cœur de métier des sapeurs-pompiers, qui sont là pour répondre à un danger vital. Il ne s’agit pas d’une entreprise de service mais d’une entreprise de secours et d’incendie. Ils ne doivent pas être appelés pour un chat coincé dans un arbre ou un nid de guêpes. Toute dispersion inutile est une perte de moyens pour des interventions plus urgentes.
Par ailleurs, depuis le début de l’année, 46 actes d’inciviltés ou d’agressions ont été enregistrés en Seine-Maritime. André Gautier, président du conseil d’administration du Sdis 76 revient sur cette question.
La Seine-Maritime compte aujourd’hui 3940 pompiers, répartis en 2820 volontaires et 875 sapeurs professionnels.