La mise en oeuvre du couvre-feu dans la métropole de Rouen à partir du samedi 17 octobre implique la fermeture totale des bars. Un coup dur pour les bars déjà contraints de fermer à 22h depuis le 28 septembre à Rouen et dans 18 communes de l'agglomération.
"Pourquoi un tel acharnement sur nous ? C'est à croire que la Covid n'est active que chez nous et pas dans les écoles, les universités, au travail etc On ne comprend pas", lâche Thomas Delaunay, le propriétaire du bar "Le 3 Pièces".
Suite au couvre-feu annoncé par le président de la République le mercredi 14 octobre dans 8 métropoles dont Rouen et de la fermeture des bars, c'est l'incompréhension dans le centre-ville de Rouen.
"On était les seuls garants des gestes barrières", renchérit même ce propriétaire d'un bar à cocktails dans le centre qui souhaite rester anonyme. "On forçait les gens à mettre le masque, on avait un rôle de flic. Là maintenant, les gens vont se voir dans des appartements et on ne pourra plus rien contrôler".On doit payer les pots cassés des gens insouciants alors que nous faisons attention dans notre bar.
Ce n'est pas logique".
Gérante du bar My Pub, Myriam Flahaut ne se fait pas d'illusions.
Un arrêté publié samedi 17 octobre par la préfecture de Seine-Maritime apportera davantage de précisions sur les aides et distinguera plus clairement les bars des restaurants."Nous servons en plus des boissons des planches apéritives et des tapas mais cela ne suffira pas, je n'ai pas une activité de restauration. Je préfère quand même fermer totalement mon bar plutôt que d'ouvrir de 18h30 à 21h30 comme depuis le 28 septembre. Au moins là, nous devrions être davantage aidés".