L'Agence régionale de santé (ARS) a annoncé l'ouverture d'une mission sur la situation du centre hospitalier du Rouvray, une décision jugée insuffisante par les employés en grève qui réclament en urgence plus de moyens.
Nouvelle action coup de poing au centre hospitalier du Rouvray. Les employés, dont certains en grève de la faim, ont investi et bloqué le bâtiment de la direction jeudi après-midi. Poubelles et palettes ont été installées pour mettre en place un siège. Ils ont occupé les locaux dans la nuit de jeudi à vendredi. 52 personnes sont toujours présentes, un chiffre qui symbolise le nombre de postes supplémentaires souhaité. Le personnel de l'hôpital psychiatrique renforce son mouvement faute de dialogue avec leurs supérieurs. Lorsqu'ils ont envahi l'administration, les bureaux étaient déjà vides depuis plusieurs heures.
Face à l'ampleur et à la durée inédite de ce mouvement de grève, l'Agence régionale de Santé (ARS) a annoncé l'ouverture d'une mission le 6 juin prochain pour tenter de régler la situation. Pour les grévistes, la réponse apportée par l'ARS est insuffisante et tardive. "Nos revendications commencent à dater" s'insurge Nicolas Fourneyron du collectif Blouses Noires, formé par des employés de l'hôpital en colère. Le personnel réclame d'urgence des effectifs supplémentaires : une cinquantaine de nouveaux postes.
Le reportage de Véronique Arnould, Hervé Colosio et Alban Vian (montage). Avec les interviews de :
- Nicolas Fourneyron, collectif des Blouses Noires
- Christine Gardel, directrice régionale de l'ARS Normandie
La direction de l'hôpital absente, les décisions de l'ARS Normandie mal accueillies, le conflit est dans une impasse. Les grévistes sont déterminés à poursuivre leur mouvement. Depuis plusieurs mois, les employés du centre hospitalier alertent sur la dégradation de leurs conditions de travail et une "surpopulation chronique". Ils estiment que les effectifs ne sont pas suffisants pour garantir le bon fonctionnement de l'établissement, ainsi que la santé des patients et du personnel. Le 22 mai dernier, quatre agents ont entamé une grève de la faim. Trois autres les ont rejoint.