La marque française traverse une période moins prospère. Le départ de Carlos Ghosn a entrainé un "flottement". Les salariés et syndicats demandent une réaction et une stratégie. Ils se méfient des déclarations récentes de la directrice par interim sur de possibles fermetures d'usines.
Renault Cléon, 3200 salariés et 1200 interimaires aussi a "débrayé"ce 17 février. Pendant une heure, les camions de livraison ont dû patienter pour entrer et sortir.
Les syndicats veulent alerter l'opinion publique sur l'inquiétude des salariés en France et dans le monde. Renault emploie 183.000 personnes. Le groupe a annoncé une perte de 141 millions d'euros, la première depuis 10 ans.
"La visibilité pour 2020 reste limitée par la volatilité attendue des marchés, notamment en Europe en raison de la réglementation CAFE et par les possibles impacts du Coronavirus". (Clotilde Delbos, Directeur général par intérim de Renault.)
Renault représente encore 25,9% des voitures achetées en France. Le contexte est compliqué : départ de Carlos Ghosn et de plusieurs managers, pertes chez le partenaire Nissan, transition écologique, coronavirus qui fait baisser les ventes en Chine (et Renault compte une de ses usines à Wuhan, zone en quarantaine)
Les actionnaires vont toucher plus de 300 millions de dividendes. S'il y a des économies à faire, c'est dans leurs poches, pas dans la poche des salariés
(Pascal le Manach, représentant CGT à Renault Cléon)
Reportage de F. Bollez et B. Dunglas