Les archives départementales de Seine-Maritime lancent un appel pour collecter des documents, photos, vidéos, écrits qui témoignent de l'expérience du confinement. Cette mémoire collective sera analysée et conservée pour les générations futures.
Comment les normands et les seino-marins par exemple, vivent cette période inédite de confinement ?
Quels souvenirs, quelles traces en conserveront-ils ?
Pour les consigner à destination des générations futures, les archives départementales de Seine-Maritime et leur service historique lancent donc un appel pour collecter des documents, des photos, des vidéos ou des écrits qui peuvent témoigner de cette époque si particulière.
Cette initiative a été lancée dans les Vosges et encouragée par le service des Archives de France.
Une collecte à distance
Et cette collecte a déjà commencé. Bien entendu, impossible pour l'instant de venir déposer physiquement et directement ces témoignages au centre des archives.
Les modalités de depôts ont du être adaptées.
Michaël Bloche, directeur adjoint des archives départementales de Seine-Maritime, donne les explications nécessaires :
"Les habitants qui souhaitent nous envoyer des photos, des écrits, dessins, doivent le faire par mail sur notre adresse internet : archives@seinemaritime.fr. Nous avons déjà reçu une douzaine de dons très intéressants la semaine dernière, notamment plusieurs poèmes très bien écrits et de nombreux dessins d'enfants de 7 à 8 ans en hommage aux soignants et nous remercions vivement ces donateurs !"
Que recherchent les archivistes ?
Le télétravail, le soutien aux soignants, l'école à la maison, il faudra garder le souvenir de toutes ces nouveautés imposées par la lutte contre le Covid 19, comme pour les autres épisodes historiques normands.
Les archives départementales de seine-maritime ont ainsi déjà conservé les traces des grandes épidémies qui ont jalonné l'histoire de la Normandie, comme celle du Choléra par exemple.
"Nous avons dans nos archives les dossiers d'une histoire qui s'est déroulée à Yport en 1884. Un navire avait alors amené le choléra dans ce petit port près de Fécamp, avec déjà à cette époque, une période de quarantaine et de confinement qui avait été décrétée par le préfet." Michaël Bloche.
Mais cette fois, ce sont des archives privées, personnelles voire intimes, qui seront rassemblées.
Ils constitueront chacune un fragment de cette histoire collective actuelle.
Pour en savoir plus et y participer, il suffit de se rendre sur la page internet des archives départementales "mémoires du confinement" .
Elle est ouverte à toutes et à tous.