Crise énergétique : 69 maires de la métropole Rouen Normandie appellent l'Etat à prendre ses responsabilités en adressant un courrier à Elisabeth Borne

Dans un courrier adressé à Elisabeth Borne le 25 juillet 2022, 69 maires de la métropole Rouen Normandie demandent le soutien du gouvernement afin de mener à bien leurs politiques publiques dans un contexte de crise énergétique. Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen et président de la métropole, précise mardi les raisons de cette demande.

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"Nous sommes près de 70 maires de la métropole rouennaise de tous bords politiques, qui disons à l'Etat "nous prenons nos responsabilités, nous investissons", par exemple sur les bus, l'électrification, le covoiturage, les pistes cyclables, la rénovation énergétique des bâtiments… C'est vraiment une politique complète. Il faut que l'Etat nous accompagne", explique Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen et président de la métropole Rouen Normandie, à France 3 Normandie, mardi 26 juillet, à l'occasion de la présentation du projet d'électrification du dépôt de bus des "2 rivières".

La veille, Nicolas Mayer-Rossignol et 68 autres maires de la métropole Rouen Normandie ont adressé un courrier à la Première ministre Elisabeth Borne, appelant l'Etat à soutenir les collectivités face à la crise énergétique. Dans cette lettre, ils demandent l'aide du gouvernement afin de pouvoir mettre en œuvre leurs politiques publiques en matière de transition écologique et énergétique, de pouvoir d'achat, d'accompagnement et de protection des citoyens…

Un bouclier pour les collectivités

"Dès le début du mandat nous avons déclaré l’état d’urgence climatique et nous sommes engagés à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, voire 2040, avec un effort massif en matière de mobilités, de production d’énergies renouvelables et de rénovation des logements en particulier", précisent-ils dans leur courrier.

Une "dynamique vertueuse" selon leurs propres mots, aujourd'hui "menacée par la hausse du prix de l’énergie [...] qui contribue dangereusement, peut-être plus qu’ailleurs, à obérer la capacité d’investissement de notre intercommunalité comme des communes qui la composent, en dégradant très sensiblement nos marges de manœuvre", s'inquiètent-ils.

Le maire de Rouen pointe les conséquences déjà visibles de la hausse des prix de l'énergie pour les collectivités. "Certaines communes ferment des équipements comme des piscines parce que ça devient trop cher", appuie-t-il. En mars dernier, la municipalité d'Oissel-sur-Seine a fermé ses portes pendant cinq semaines en raison de la flambée des prix de l'énergie.

"Il y a eu un bouclier - même si le terme est peut-être mal choisi - pour les particuliers, pour limiter la hausse des prix de l'énergie. Il faut aussi qu'on ait une sorte de bouclier pour les collectivités pour leur permettre de continuer d'investir", demande Nicolas Mayer-Rossignol. Dans leur lettre ouverte, les maires demandent également qu'une partie de la TVA sur les dépenses énergétiques soit reversée aux communes.

"Pour avancer plus fort sur l'écologie, il faut que l'Etat nous accompagne"

La flambée des prix de l'énergie pourrait avoir des conséquences sur les objectifs définis par la métropole. "Il n'y a pas d'argent magique, soit vous réduisez d'autres dépenses, soit vous augmentez les recettes, les impôts, etc. Mais on ne souhaite pas augmenter les recettes, ni les impôts. Donc il y a un équilibre à trouver, qui est difficile", reconnaît-il.

"Il faut une sobriété sur d'autres aspects. On a déjà engagé un plan de sobriété qui sera engagé en septembre/octobre [...] mais on ne peut pas tout faire tout seul", souligne le président de la métropole. Ce plan de sobriété inclut un renforcement de l’autoconsommation, des mesures d’économies financières sur les activités non essentielles, la réduction de l’éclairage public, l'accélération de la production d’énergies renouvelables, ou encore l'extension des réseaux de chaleur.

"On veut plus de services publics et on veut avancer plus fort pour la transition. Mais pour avancer plus fort sur l'écologie, pour avancer plus fort pour le pouvoir d'achat, il faut que l'Etat nous accompagne", insiste Nicolas Mayer-Rossignol. Pour l'heure, Elisabeth Borne n'a pas répondu au courrier qui lui a été adressé par les maires de Seine-Maritime.

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