Les militants de l'association L214 fêtent Halloween à leur manière pour dénoncer l'élevage et l'abattage des animaux destinés à la consommation humaine
Le point de départ du défilé était prévu ce mercredi 31 octobre 2018 à 17h30 place du Vieux-Marché. A deux pas des étals des commerces de bouche des halles. Finalement c'est trente minutes plus tard et devant le palais de justice, et sous la pluie, que le rassemblement a eu lieu, avec une sono mobile diffusant des cris rauques d'animaux.
Pas de provocation
Pour les organisateurs de ce défilé, il s'agissait de réunir les bénévoles de L214 pour que, le visage recouvert par des masques d'animaux d'élevage, ils marchent avec des panneaux tout en diffusant des vidéos volontairement choquantes : "Dans une ambiance sonore à glacer le sang, les images capturées et dévoilées par L214 dépassent les pires scénarios de films d'épouvante : un chevreau écartelé vivant, des vaches et des lapins égorgés conscients qui luttent en se vidant de leur sang, des cochons en train de s'asphyxier, une brebis battue à coups de masse..."Le cortège est ensuite parti dans les rues du centre-ville de Rouen, sans provocation envers les bouchers-charcutiers mais avec la volonté de tenter de convaincre les personnes croisées de s'alimenter autrement, non seulement sans viande, mais sans produits d'origine animale.
Pour Pierre-Alexandre Guesdon de L214 Rouen, il s'agit de dénoncer les dérives d'un système productiviste et de prendre en compte les droits des animaux :
Défendre les animaux tout court. Ça passe effectivement par la défense de leurs droits, mais c'est surtout rappeler l'horreur qui est inhérente à la pratique de la consommation de viande ou de produits animaux. On ne peut pas tuer avec respect quelqu'un qui ne veut pas mourir. Il n'y a pas de méthode douce d'abattage.
Alors ce n'est pas de la provocation, c'est plutôt interpeller et faire de la sensibilisation.
Chez L 214 on est dans la pédagogie. On ne cautionne pas les bris de vitres de bouchers, par exemple.