L’association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) a invité l’ensemble des Français opposés à la réforme des retraites à s’adonner à un "concert de casseroles" devant les mairies et préfectures de France, ce lundi 17 avril, pendant l’allocution d’Emmanuel Macron.
Exit les applaudissements aux fenêtres, pendant la crise sanitaire : ce soir, c’est un tintamarre de casseroles qui résonnera à partir de 19h45 dans plusieurs villes de France. Une initiative de l’Attac contre la promulgation de la réforme des retraites, largement partagée sur les réseaux sociaux, et destiner à contrer l’allocution d’Emmanuel Macron.
Rassemblements populaires
L’initiative des "concerts de casseroles" n’est pas nouvelle. Le mode d’action, populaire par excellence, est né au 19e siècle en France, pratiqué par les opposants à la monarchie de Juillet. Avant d’être repris en Algérie, au début des années 1960, puis dans plusieurs pays d’Amérique latine ("cacerolazo").
En Normandie, de nombreux militants mais également des syndicats ont appelé à des "rassemblements bruyants". Au programme, casseroles, mais aussi pétards, vuvuzelas ou encore sifflets. "Macron ne nous écoute pas ? Lundi à 20h, nous ne l'écouterons pas", défend l’Attac.
Rouen, Caen, Le Havre…
A Rouen, Alexandre Bertin-Lemaire, militant La France insoumise, a invité les opposants à se donner rendez-vous à 20h devant l’Hôtel de ville afin que "personne ne puisse rester sourd" au message collectif. Un même rassemblement aura lieu devant la mairie de Canteleu (Seine-Maritime).
Dans d’autres villes normandes, le message a cette fois-ci été repris par des unions syndicales. Au Havre et à Dieppe, les rassemblements auront lieu devant les Hôtels de ville des deux communes. "A notre tour d’ignorer (Emmanuel Macron) et de rester mobilisés", précise l’UL CGT du Havre. Le FSU-SNUipp de l’Eure a également relayé l’initiative pour un rassemblement prévu à Evreux.
A Caen, Lisieux et Vire, l'UD CGT 14 a confirmé soutenir les rassemblements devant les mairies à 20h. L’intersyndicale invite les habitants de Bayeux à se rendre à Caen. Les habitants de Saint-Lô pourront également "tinter" leur colère devant la mairie. Dans l’Orne, si aucune action n’est officiellement organisée, plusieurs internautes ont choisi de se rendre devant la mairie de leurs villes respectives, comme celle d’Alençon.
L’intersyndicale se réunit ce lundi pour faire le point sur les mobilisations à venir. Avant un "raz-de-marée populaire" historique, le 1er mai prochain. "On n'est pas prêts à tourner la page", a assuré à nos confrères de franceinfo Céline Verzeletti, la secrétaire confédérale de la CGT.