Des manquements sur le chantier de l'incendie des immeubles amiantés à Rouen ? Une élue répond

La CGT pointe du doigt des manquements sur chantier des deux immeubles Verre et acier effondrés, samedi 30 septembre 2023. L'élue en charge de l'urbanisme de la Ville répond.

Par voie de communiqué, jeudi 5 octobre 2023, la CGT dénonce des manquements sur le chantier des immeubles Verre et acier, qui ont pris feu, samedi 30 septembre à Rouen (Seine-Maritime).

"Mardi vers 15 heures, un de nos militants a constaté que seulement environ 30 % de la zone était sous brumisation", peut-on lire dans le communiqué.

La CGT demande l'arrêt des travaux

Ce jeudi, un autre militant aurait également constaté "le travail de deux pelleteuses déplaçant des gravats devant être considérés comme amiantés sous une brumisation plus importante mais qui reste largement insuffisante", souligne la CGT. 
 

Au regard des risques de remise en suspension de fibres d’amiante, nous vous demandons de prendre les mesures pour constater vous-mêmes la situation de danger grave et imminent et de prendre conformément à l’article L.4731-1 du code du travail, une décision immédiate d’arrêt de travaux.

CGT de la Seine-Maritime

Gérald Le Corre, responsable des questions de santé au travail à la CGT de la Seine-Maritime, répète qu'il est impératif de "mettre un dôme au-dessus des travaux" pour éviter toute propagation d'amiante. Pour lui, il y a "danger pour les ouvriers sur le chantier et la population autour".

"Toutes les précautions sont prises par la mairie"

Si la mairie n'a pas souhaité faire de commentaires, Fatima El Khili, adjointe en charge de l'urbanisme, a répondu à ce communiqué. "Je rappelle que ce matin, il y avait encore un point chaud, il y avait de la fumée ! Le feu est maîtrisé mais il y a encore des foyers résiduels. On a effectivement dû ramener la pelleteuse pour dégager afin que les sapeurs-pompiers puissent aller directement intervenir. Il ne s'agit pas de faire un surincendie !"

Dans un communiqué de la Ville, il est précisé que "deux brumisateurs sont installés et continuent d’humidifier les décombres, afin de maintenir les poussières au sol". Cette humidification continuera le temps nécessaire et, a minima, jusqu’à l’encapsulage des débris de l’incendie, assure la mairie.

Les brumisateurs fonctionnent tous et il n'y a qu'une seule personne qui intervient et il est dans la cabine de sa grue, étanche et ventilée. C'est une entreprise de désamiantage spécialisée. Toutes les précautions sont prises par la mairie.

Fatima El Khili

Maire adjointe en charge de l'urbanisme

"Il faut d'abord éteindre le feu"

Elle rappelle que l'instauration d'un encapsulage - ou dôme - est prévue. "Des devis sont déjà lancés, on ne sait pas encore si ce sera un encapsulage ou un enlèvement mais avant ça, il faut d'abord éteindre le feu. La priorité est là, nous faisons les choses dans l'ordre."

Pour l'heure, l'adjointe n'a pas connaissance d'une éventuelle intervention de l'inspection du travail pour un arrêt du chantier, comme le demande la CGT. "L'inspection du travail était associée à notre réunion à la préfecture pour prévoir les opérations, ils sont au courant de tout ce qu'on a mis en place. Alors je ne vois pas ce qu'ils pourraient dire...", conclut l'élue.

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