Du sport adapté pour des patients atteints de troubles psychiques

Le Centre hospitalier du Rouvray lance pour la première fois "La semaine du sport". À l’initiative : un éducateur sportif et un infirmier. L’objectif est simple : proposer une activité physique animée par des intervenants extérieur, venus de différents clubs de la région. Taekwondo, yoga, rugby ou encore base-ball sont à l'honneur.

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Comme toute séance de sport, cela commence par l’échauffement. Allan Inseque, l’intervenant du jour s’apprête à faire découvrir le taekwondo à la dizaine de participants. Les visages sont concentrés,"dans quelques minutes on fera monter un peu le cardio" explique-t-il. D'abord les chevilles, car "on va donner des coups de pieds", mais aussi les genoux, les bras, etc.
Quelques minutes plus tard les patients se mettront deux par deux pour taper dans des frites de piscine. "Il faut monter le genou et après tu déroules, et on change de jambe à chaque fois sans aller trop haut" explique le coach du jour.

S’adapter aux pathologies et aux niveaux des patients

Durant leur séjour au centre hospitalier, les patients peuvent s’inscrirent à des activités physiques sur des temps dédiés : remise en forme, tennis de table, atelier bien-être (posture, relaxation, travail de respiration), pétanque, fléchettes, etc. Cette initiative va donc plus loin en proposant d’autres sports,"pour se challenger" relève François Pieri, l’un des instigateurs de cette première édition.
L’association "Regain" a apporté une aide financière pour cet événement.

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"On a des activités qu’ils ne pratiquent pas habituellement. La finalité est simple : promouvoir l’activité physique et sportive au sein de l’hôpital et aussi permettre une promotion de l’activité en tant que telle".

Martial Boisnoir, éducateur sportif en santé mentale au CHR

Renforcer le lien patient-infirmier 

Les participants souffrent de troubles psychiques. Certains sont hospitalisés depuis longtemps, parfois isolés socialement. Mais le temps de l’activité, les pathologiques sont laissées à l’entrée de la salle, "nous on est là pour les apaiser, les mettre dans de bonnes conditions".  
Charlène est infirmière, elle participe ce mardi à l’initiation au taekwondo. La bonne humeur et les sourires sont au rendez-vous.

"Le fait de les accompagner, cela permet de renforcer l’alliance et puis on est sur un même pied d’égalité."

Charlène Deshayes, infirmière  

À la fin de la séance, les patients sont invités à remplir un questionnaire. Lors de la première journée sur 45 avis, 43 ont été favorables à cette nouveauté. "Ludique, intéressant, interactif, je recommande vivement" se réjouit Steve.

Le jeune homme de 37 ans est attiré par les sports de combat et s’était déjà essayé au taekwondo. Il salue l’accompagnement de l’intervenant : "Le professeur a été parfait, il s’est adapté à chacun" conclut-il.  

À terme, le but est d’institutionnaliser ce rendez-vous au sein de l’hôpital et qu'il devienne annuel. En 2024, année olympique et paralympique, les encadrants réfléchissent déjà à proposer la pratique de sports tels l’escrime, l’athlétisme, gymnastique, boxe, judo, etc.

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