La ville de Rouen (Seine-Maritime) doit-elle élargir ses zones de stationnement payant pour lutter contre les voitures tampons ? Les habitants des quartiers concernés sont appelés à trancher via un vote en ligne.
Lutter contre les voitures ventouses
Faut-il payer pour se garer dans sa propre rue ? Voilà une drôle de question adressée dans un courrier aux habitants de certains secteurs de Rouen. La municipalité ferait suite à une demande formulée par les habitants, dont le stationnement est rendu de plus en plus difficile à cause du phénomène dit des voitures "ventouses".
"Profitant de la proximité du centre-ville, ces véhicules restent garés au même endroit toute la journée, empêchant les résidents de trouver une place près de chez eux", indique Kader Chekhemani, adjoint notamment en charge du stationnement, dans un courrier adressé aux habitants des secteurs concernés.
"Certaines personnes qui louent des garages entre 80 et 100 euros par mois préfèreraient être garées dans la rue pour 15 euros par mois"
Kader Chekhemani, adjoint en charge du stationnement
Parmi les zones concernées, la majorité des quartiers situés à l’extérieur des boulevards intra-muros, de la rue du Renard à la route de Darnétal, en passant par les rues de Bihorel, Desseaux, Duboccage ou encore l’île Lacroix.
15 euros par mois
"La seule méthode possible pour respecter en même temps la liberté des uns et des autres est d'instaurer une tarification de stationnement qui distingue les utilisateurs occasionnels et ceux qui habitent la ville", poursuit Kader Chekhemani.
Les zones actuellement concernées par le tarif résident paient un abonnement à 15 euros par mois.
Selon l'adjoint, la mise en place de stationnements payants a prouvé son efficacité : "On a enlevé la moitié des voitures ventouses."
Les habitants décident
"Nous ne souhaitons néanmoins pas imposer cette mesure aux habitants", précise Kader Chekhemani. Les habitants ont donc voté en ligne pour ou contre l’extension du stationnement résidentiel payant dans leur rue.
"On fera rue par rue, si la majorité ne souhaite pas cette mesure, on ne le fera pas", précise l'adjoint.
Plusieurs réunions publiques ont eu lieu en septembre (rues Stanislas Girardin, du Renard et de Constantine, route de Neufchâtel et rues alentour). Prochaines réunions le 25 septembre (rues Sorel et Duboccage), le 28 septembre (route de Darnétal), le 2 octobre (rues Desseaux-Mail-Lesard) et le 5 octobre (rue d’Ernemont).
Le décompte des votes sera fait à l'issue de ces réunions, "d'ici octobre/novembre". En cas d’avis favorable, ce dispositif sera mis en place à partir de septembre 2024.