La victime avait été poignardée début mai près de l'hôtel de ville. Un mois plus tard, l'enquête de la brigade criminelle a permis l'arrestation des deux agresseurs présumés
L'affaire débute dans la matinée du 5 mai 2018, à l'angle de la rue Bourg l'Abbé et de la rue Louis Ricard (entre l'hôtel de ville de Rouen et le lycée Corneille), quand un homme trouve la mort, victime de plusieurs coups de couteaux dans le dos.
► Lire notre article publié le 6 mai 2018 :
Une longue et minutieuse enquête
Juste après les premières constatations, la brigade criminelle de la Sûreté départementale de Seine-Maritime débutait son enquête. Rapidement, les policiers déterminent que cette affaire, "sous fond de stupéfiants" avait débuté par une altercation : la victime s'était approchée d'un groupe et avait aspergé le visage de plusieurs personnes de ce groupe avec un liquide.La victime avait été ensuite poursuivie, rattrapée, plaquée au sol et poignardée de plusieurs coups de couteau, l'un des agresseurs étant à cheval sur le dos de la victime.
Pendant plusieurs semaines, les enquêteurs vont entendre de nombreux témoins, faire de multiples recoupements téléphoniques et finir par identifier deux suspects dont le signalement est diffusé à tous les services de police de Rouen.
Deux suspects recherchés
En marge de cette enquête, le 16 mai, un équipage de la brigade de sécurité publique est envoyé dans le centre de Rouen, pour une rixe entre des jeunes et un groupe de SDF. Parmi eux, les policiers repèrent un des suspects recherchés par la brigade criminelle. Il s'agit d'un sans domicile fixe âgé de 20 ans qui est interpellé et placé en garde à vue.Le même jour, en début de soirée, la même brigade croise le même groupe de SDF contrôlé un peu plus tôt dans la journée. Les policiers sont pris à partie et font l'objet d'invectives. Ils décident de contrôler le groupe et reconnaissent, malgré un changement de coiffure, le deuxième suspect recherché.
Interpellé, cet habitant de Grand-Quevilly âgé de 20 ans accepte d'être entendu librement par les hommes de la criminelle. Mais rapidement, et au fil de son audition, il se retrouve en garde à vue…
Deux jours plus tard (le 18 mai), les deux suspects sont déférés au Parquet et une information judiciaire est ouverte.
Mis en examen, les deux jeunes sont placés en détention provisoire, l'un au Havre, l'autre à Rouen.