Ce lundi 2 novembre, écoles primaires, collèges et lycées de la région ont respecté une minute de silence à 11h pour honorer la mémoire de ce professeur d’histoire-géographie. La lettre aux instituteurs de Jaurès a également été lue aux élèves.
A 11h, à l’école Camus de Caen, comme ailleurs dans toute la France, le cours de la matinée s’est arrêté.
La lettre aux Instituteurs rédigée en 1888 par Jean Jaurès a été lue à ces élèves de CM1 par leur enseignant puis tous ont respecté une minute de silence.
Un temps de de recueillement pour se souvenir de Samuel Paty, décapité dans la rue aux abords du collège où il enseignait à Conflans-Saint-Honorine, le vendredi 16 octobre dernier.
Ce que l’on sait de l’attaque terroriste contre un professeur décapité à Conflans-Sainte-Honorine
Tout comme à l’école Camus de Caen, l’émotion était très forte au collège Cousteau de Caudebec-lès-Elbeuf (76). Le préfet de Normandie, Pierre-André Durand et le maire de Caudebec-lès-Elbeuf étaient présents aux cotés des collégiens.
Au #collège de #Caudebec pour rendre hommage au Professeur #SamuelPaty. Des élèves très dignes et très respectueux de ce moment de recueillement. Le travail avec leurs enseignants doit et va se poursuivre sur ce sujet essentiel. @BBellanger76 @Prefet76 @OlivierWambecke pic.twitter.com/r0cSDxkx4Y
— Bonnaterre Laurent (@BonnaterreL) November 2, 2020
Voyez le reportage de Stéphane Gérain, Judikaëlle Rousseau. Montage : Juliette Bondil :
Les revirements du ministère
Finalement, vendredi 30 octobre, en raison du contexte sécuritaire et sanitaire, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, avait fait le choix de maintenir la rentrée des classes de ce lundi 2 novembre à l’heure habituelle, alors qu'une rentrée à 10h avait un temps été annoncée pour préparer cette journée d'hommage.Hommage à Samuel Paty : la rentrée de lundi se fera finalement à l'heure habituelle et non à 10 heures, une minute de silence observée en classe
Une décision qu’ont contesté de nombreux enseignants et le syndicat SNUipp-FSU 76 par la voix de son co-secrétaire départemental, Pierre Viot, invité de notre journal de 12h ce lundi 2 novembre
Le Ministère de l’Education nationale, de son côté, a invité les équipes éducatives à réaliser le temps pédagogique autour de la liberté d’expression, au choix, dans la semaine ou dans le mois qui vient.Vous faites une fois de plus marche arrière et supprimez ce moment d’échange et de partage attendu et essentiel, préparé par les équipes éducatives, sur fonds de crise sanitaire renforcée et de plan Vigipirate urgence attentat. La FCPE 76 s’indigne de vos allocutions, de vos revirements et vos décisions totalement arbitraire.
Dans un courrier envoyé aux enseignants le 30 octobre, il déclare : « Aucune classe ni aucun établissement ne peut s’exonérer de cette heure de travail et d’échange dont chaque élève de France doit bénéficier ».