Après un premier report en janvier, trois jeunes devaient comparaître au tribunal pour enfants ce mardi 7 mai 2024 à Rouen (Seine-Maritime). Ils sont suspectés d'être à l'origine de l'incendie des immeubles Verre et Acier le 30 septembre 2023. Le procès est de nouveau renvoyé.
Il faudra encore attendre pour connaître les sanctions pour les trois mineurs suspectés d'être à l'origine de l'incendie des immeubles Verre et acier survenu le 30 septembre 2023 à Rouen (Seine-Maritime).
Alors qu'ils devaient comparaitre devant le tribunal pour enfants mardi 7 mai 2024, le procès est finalement renvoyé au 14 novembre 2024. Il s'agit d'une demande de la partie civile. En cause : l'absence pour l'audience de l'expert incendie. Les avocats de la ville de Rouen et de Rouen Habitat demandent à ce qu'il soit présent afin d'expliquer les différents départs de feu dont il est question dans son rapport.
"Il y a un des prévenus qui soutient qu'on est en présence de faits involontaires" alors qu'ils se sont présenté dans un immeuble avec un bidon d'essence", explique Maître Marc Absire, avocat de la ville de Rouen. "Il est de l'intérêt de tout le monde que cet expert soit présent, ça permettra d'avoir une image un peu plus précise de la situation et de ce qu'il s'est passé".
Rappel des faits
Samedi 30 septembre 2023, une colonne de fumée inquiète les Rouennais. Deux immeubles en feu, quartier Saint-Julien à Rouen (Seine-Maritime), se sont effondrés.
Il s'agit de l'immeuble de verre et d'acier Les Pépinières à Rouen, quartier Saint-Julien. Selon le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS), le feu est parti d'un appartement situé au premier étage d'un immeuble désaffecté mais probablement squatté. Et il y aurait eu plusieurs autres départs de feu dans les étages.
Très vite, une enquête est ouverte pour faire la lumière sur l'origine du sinistre.
Trois mineurs suspectés
Moins d'un mois après les faits, le 18 octobre 2023, quatre mineurs de 14 ans sont interpellés et placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur l'incendie des deux immeubles.
Trois d'entre eux reconnaissent les faits. S’agissant de mineurs mis en cause pour un délit, le Code de justice pénale des mineurs ne permet pas Ieur placement en détention provisoire.
Le quatrième mineur est, lui, mis hors de cause.
"Fabriquer un cocktail molotov et provoquer un incendie"
Durant leur garde à vue, les trois auteurs présumés ont expliqué "avoir trouvé un bidon d’essence le jour des faits, et, connaissant les immeubles désaffectés où ils s’étaient déjà rendus, avoir voulu y fabriquer un cocktail molotov et provoquer un incendie ", nous précisait le parquet de Rouen en octobre.
"Ils indiquent avoir répandu le contenu du bidon d’essence, y avoir mis le feu et l’avoir alimenté avec des objets trouvés sur place ", ajoutait le procureur.
Le signalement d'un chef d'établissement
Concernant les éléments qui ont conduit la police à procéder à ces interpellations, le parquet avait fait état d'un signalement émanant "d’un chef d’établissement scolaire de l’agglomération rouennaise, adressé au procureur de Rouen, et l’informant " de l'existence d'une vidéo des faits.
Les investigations des services de police ont permis "l’identification de ce groupe d’amis composé de 4 jeunes garçons qui auraient très vraisemblablement participé aux faits ".
Un procès déjà reporté
Le procès, initialement prévu le 25 janvier 2024, avait été reporté. la demande des avocats, le dossier concernant l’incendie des immeubles verre et acier a été renvoyé par le tribunal pour enfants au 7 mai 2024 après-midi", indiquait le parquet de Rouen à nos confrères de Ouest France.