Le club de curling de Rouen participait ce week-end au championnat de France en Suisse. L’occasion d’en savoir plus sur cette discipline et sur les ambitions du club rouennais.
"On est déçu, on pensait vraiment pouvoir gagner certains matchs", confie Laurent Déhais, président de l'équipe de curling du Rouen Olympic Club depuis 2010 et capitaine de l'équipe qui a participé au championnat de France en Suisse.
Tombé dans une poule difficile avec les deux finalistes, Besançon et Megève (le gagnant), le club de Rouen n'a pas réussi à briller malgré des matchs serrés.
De la frustration donc mais aussi le constat d'une progression. En effet, depuis plusieurs années l'équipe de curling s'est beaucoup développée. "Avant contre Besançon ou Megève, on prenait des 10-2, maintenant, c'est beaucoup plus serré", se réjouit Laurent Déhais.
Un sport physique et stratégique
Cardio, gainage et puissance sont les maîtres-mots pour être un bon joueur de curling. Il faut à la fois une impulsion savamment dosée pour lancer le bloc de granite de 20kg et puis balayer la glace avec plus ou moins d'intensité pour allonger ou corriger la trajectoire de la pierre.
"Quand il faut mettre 50 kilos de pression sur un balai pour frotter la glace, pour la faire chauffer, on a intérêt à avoir une bonne musculation", Laurent Déhais, capitaine de l'équipe de curling du Rouen Olympic Club.
40 mètres de balayage, ça équivaut à un sprint de 100 mètres et on ne balaye pas comme dans la cuisine.
Laurent Déhais, président de l'équipe du Rouen Olympic Club
Au-delà de la puissance physique, il y a toute une partie de stratégie. Il faut savoir anticiper les coups, prévoir ses déplacements, comme dans un jeu d'échecs.
"Il y a de la stratégie, de la réflexion. Un match dure 2h30 donc c'est très intense, il faut être bon sur la longueur. On peut être très bon sur le début sur les premières parties et flancher à la fin", explique Olivier Niel, curleur.
Une discipline mixte et intergénérationnelle
Le curling se développe de plus en plus un peu partout en France et le club de Rouen n'échappe pas à la règle. "On a développé l'effectif, on est passé de 10 à 13. On fait de plus en plus d'initiations donc on est content", se félicite Laurent Déhais, président de l'équipe de curling du Rouen Olympic Club.
Il faut être très fin dans son tir, dans son placement, ça se joue au centimètre près. C'est vraiment un sport de haut niveau.
Laurent Déhais, président de l'équipe du Rouen Olympic Club
Le curling ce n'est pas que du sérieux et du haut niveau, c'est possible de venir jouer au curling en loisir comme on ferait une partie de bowling.
Et selon le président du club, le curling est aussi "un sport totalement inclusif, les femmes et les hommes jouent ensemble, les jeunes et les plus vieux". En effet, aux Jeux olympiques, le curling est l'un des seuls sport mixtes.