Justice : trois gilets jaunes renversés à Rouen, le procès du gendarme s'ouvre aujourd'hui

Le 16 février 2019, le gendarme (alors hors-service) percute avec sa voiture plusieurs gilets jaunes après une altercation. Trois d'entre eux sont blessés. Son procès s'ouvre le 8 décembre 2020 au tribunal correctionel de Rouen.

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Les faits se sont produits lors du 14ème week-end de rassemblement des gilets jaunes, le 16 février 2019. Alors qu'un groupe de gilets jaunes se déplace vers l'ouest de Rouen depuis le centre-ville, une altercation éclate avec un automobiliste. La voiture démarre en trombe sur l'avenue du Mont Riboudet et percute plusieurs personnes. Juste après cette accélération on entend sur les vidéos amateurs le bruit du choc des personnes percutées et les cris des témoins effarés. Trois d'entre elles sont blessées et prises en charge par les pompiers. L'automobiliste avait pris la fuite avant de finalement se rendre à la police.
 


 
Les trois blessés ont bénéficié de plusieurs jours d'incapacité totale de travail (ITT) tant le choc avait été violent. Une victime de 43 ans a même eu 6 mois d'ITT après de multiples blessures. Le conducteur de la voiture est un gendarme de l'escadron de Mont-Saint-Aignan qui n'était pas en service le jour des faits. L'information avait été révélée par nos confrères de France Bleu Normandie en juin 2019. 
 
Le gendarme comparait devant la 4ème chambre correctionnelle de Rouen. Il est jugé pour "blessures involontaires". L'homme qui comparait libre est défendu par Maitre Liénard, un avocat parisien spécialisé dans la défense des forces de l'ordre. Il est notamment le conseil des gendarmes dans "l'affaire Adama Traoré" et, dans une autre histoire bien connue... l'avocat d'Alexandre Benalla. Le prévenu plaide "l'état de nécessité". Une situation dans laquelle l'auteur des faits commet une infraction mais dont le caractère délictueux n'est pas retenu car il agirait "par nécessité". Dans le cas du gendarme, il dit défendre les occupants du véhicule : sa femme et son bébé d'un mois. Le procureur a requis une peine qu'il qualifie "d'importante" de 2000€ d'amende et une suspension de permis de 8 mois.

Depuis les faits, l'homme a changé de métier. Il travaille comme agent administratif dans un service hospitalier. 
 

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