Ce lundi 13 février 2023, découvrez sur France 2, les deux premiers épisodes de la série « L’Ile prisonnière » coécrite par deux normands Michel Bussi et Christian Clères.
C’est une nouvelle aventure pour l’écrivain Michel Bussi. Après ses succès romanesques, ses nouvelles ou encore les jeux de société, le normand a succombé aux sirènes de la série télévisée. Une évidence pour son co-auteur Christian Clères : "ça a été très facile pour Michel de se fondre dans le rôle de scénariste. A mon sens, c’est un scénariste inné".
Effectivement, l’auteur a apprécié ce travail d’écriture moins contraignant que celui des romans : "un roman, c’est quand même un paquebot à faire bouger. Une série c’est assez malléable, on change des scènes on coupe des scènes, on en rajoute ça se bouge assez vite. C’est agréable ce jeu de puzzle qui de ne demande pas de tout réécrire comme un roman."
Une série d’aventure pour toute la famille
Invité du 19/20 de France 3 Normandie, Michel Bussi nous a confié que son projet de série avait longuement muri :"Ça faisait presque peut-être 30 ans que j’avais une idée de série en tête. France 2 a accepté il y a trois ans maintenant de se lancer dans ce projet. L’ile prisonnière, ce sont des habitants d’une île fictive en Bretagne qui vont se retrouver tous confinés dans l’école à part cinq habitants qui parviennent à échapper. Ils vont devoir prévenir le continent qu’il se passe des choses étranges".
Tout comme dans les romans, l’auteur nous précise qu’il a travaillé sur l’identification : "Je l’ai vraiment conçu comme une série familiale, on retrouve toute une série de personnes auxquelles tout le monde peut s’identifier (…) toute une famille peut s’asseoir dans le canapé et regarder cette série d’aventure. La série a été filmée comme un film d’action avec beaucoup de scènes en extérieur".
La question de l’engagement radical pour l’écologie
Les magnifiques paysages bretons deviennent presque un personnage de cette série qui va également servir la cause de l’écologie et de la préservation de notre planète. Michel Bussi est géographe et comme beaucoup de scientifiques, il veut alerter sur l’environnement : "Au départ, c’est vraiment une série d’action avec des habitants innocents, des civils qui se retrouvent confinés par des activistes. Au début, on ne sait pas du tout ce qu’ils viennent faire sur cette île mais on voulait que ce soit plus complexe que des pauvres victimes et de méchants terroristes. Dans cette galerie de preneurs d’otages, on va voir qu’ils ont tous des motivations différentes. Certains ont des regrets, certains sont très déterminés. Ça interroge forcément jusqu’où on peut aller pour défendre un idéal. Moi je n’aime pas trop le terme d’éco terroriste parce qu’heureusement on n’a pas encore eu d’exemples de terrorisme écologique. On sait qu’on va aller vers des crises écologiques de plus en plus fortes avec des victimes, des réfugiés climatiques donc on va vers ça et forcément il y aura des réactions d’association sans doute de plus en plus radicales. C’est là peut-être la première série qui exploite ce thème de l’engagement radical pour l’écologie ".
Les premiers épisodes ont été diffusés en avant-première au cinéma l’Omnia de Rouen. Les spectateurs semblaient conquis : "On a trouvé cela captivant, bien joué, bien réalisé, bien interprété. On a hâte de voir la suite" nous ont confié certains d’entre eux.
Rendez-vous ce lundi soir sur France 2 à 21h10 pour les deux premiers épisodes. L’intégralité de la série est disponible sur Salto la plateforme de France Télévisions en cliquant ici.