La Dreal la semaine dernière et le Coderst hier ont tous les deux donné leur feu vert pour une réouverture partielle de l'usine chimique incendiée le 26 septembre, à Rouen. Sous certaines conditions.
Le Conseil départemental de l'environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst) a donné mardi un avis favorable à une réouverture partielle de l'usine Lubrizol, à Rouen, deux mois et demi après l'incendie de site classé "Seveso seuil haut".
Le Coderst valide ainsi avec une large majorité (20 voix pour, quatre contre, une abstention) le projet d'arrêté de la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal), qui avait elle aussi donné son feu vert la semaine dernière.
L'avis du Coderst n'est censé être que consultatif, mais le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, s'est engagé à le suivre et pourrait donc bien autoriser la réouverture de l'usine qui stocke des produits chimiques destinés à être utilisés comme additifs pour lubrifiants dans les prochains jours. Toutefois, cette réouverture interviendra sous certaines conditions.
Une réouverture de parties non touchées par l'incendie
Ces parties n'ont pas du tout été touchées par l'incendie du 26 septembre. Les endroits incendiés resteront fermés.
Une réduction des stocks
Dans le projet d'arrêté, les produits finis conditionnés passeront de 8600 tonnes à 561 tonnes à la réouverture, et les stockage de matières premières baisseront "de 27% à 89% selon les types de produits".
Une sécurité incendie renforcée
Les sapeurs-pompiers du SDIS aideront l'entreprise américaine dans la mise en place de ces mesures de sécurité, qui seront ensuite vérifiées par la Dreal. Elle se rendra d'ailleurs sur place pour une visite avant le redémarrage du site.
Un suivi à chaque Coderst
Une commission à Lubrizol en janvier
Mais avant que le préfet ne signe l'arrêté de réouverture prenant en compte toutes ces conditions, il devra transmettre son projet d'arrêté à Lubrizol, qui pourra faire des observations.
L'usine chimique souhaite par ailleurs organiser de temps en temps des visites et de "réunir le comité de riverains" dans l'entreprise.
L'avis favorable du Coderst a sucité de nombreuses inquiétudes, notamment du côté des associations écologiques. L'évacuation des fûts endommagés est en effet loin d'être terminée et on ne connaît toujours pas les causes de l'incendie.
"L' économie"
— Youth For Climate Rouen (@YFCRouen) December 11, 2019
Nous pensons monsieur, que vous et le parti LaRem n'avez que ce mot à la bouche. La santé des citoyens et l'environnement, vous n'en avez rien à faire tant que ça fait de l'argent. Le prétexte du "positif pour l'emploi", on y croit peu...#Lubrizol https://t.co/wBR8WociPC