A Rouen, le directeur du CCAS de Rouen a été mis en examen, dans le cadre d'une information judiciaire, en juillet 2020 pour des faits d'abus de confiance, détournement de fonds publics et faux. Il a été placé sous contrôle judiciaire. La mairie s'est constituée partie civile.
L'information a été révélée tout récemment dans la presse locale par nos confrères du Poulpe et nous a été confirmée par le Procureur de la République ce vendredi 28 août 2020. Et elle avait de quoi surprendre la nouvelle équipe municipale de Rouen à son retour de vacances.
Benoît G, directeur du centre communal d’action sociale de la Ville (CCAS), a bien été mis en examen, dans le cadre d’une information judiciaire, en juillet 2020, pour des faits de détournement de fonds publics, abus de confiance et faux, nous a indiqué Pascal Prache, procureur de la République de Rouen.
Il a précisé que l’homme « a été placé sous contrôle judiciaire » et a ajouté « qu’une autre personne a été mise en examen pour abus de confiance et recel de détournement de fonds public ». Elle aussi a été placée sous contrôle judiciaire. Selon nos sources, elle s'occupait d'associations en lien avec le CCAS;
Un homme apparemment connu pour ses réseaux locaux
Selon nos sources, cet homme aujourd'hui agé d'une cinquantaine d'années a commencé à travailler avec la Ville en 2004 sur les hauts de Rouen. Il occupait des fonctions au sein du GIP, le groupement d'intérêt public Projet de Ville. Une structure municipale qui agissait pour la redynamisation des quartiers sensibles de manière globale.
Il était apparemment connu pour être un homme de réseaux au niveau local, et par la suite, il est aussi devenu directeur de la solidarité et de la cohésion sociale à la ville de Rouen. C'est d'ailleurs à ce titre qu'il a ensuite pris les rennes du CCAS local.
Suspendu de ses fonctions par la Mairie
Le maire en personne nous a confirmé ce matin qu'il avait été informé en juillet de cette affaire. Depuis, il a convoqué l'intéressé pour le suspendre de ses fonctions à titre conservatoire.
Nicolas Mayer Rossignol a également insisté sur le fait que cette mesure n'était pas encore une sanction. Il s'agisssait d'abord de permettre au mis en cause d'assurer sa défense et de protéger aussi par la même occasion l'institution municipale.
A ce stade, l'intéressé reste sous le coup de la présomption d'innocence et en fonction de l'évolution de la procédure judiciaire, le maire se réserve le droit de prendre des sanctions disciplinaires.
Le maire a également décider de diligenter une enquête administrative.