Météo France dresse un bilan maussade pour ce printemps 2024, le quatrième le plus pluvieux jamais enregistré. En Normandie, si le soleil est le grand absent de ce printemps, les températures restent tout de même au-dessus des normales de saison.
Beaucoup de pluie, et peu de soleil. Voilà comment résumer ce triste bilan climatique du printemps 2024. Selon Météo France, qui a publié un communiqué lundi 3 juin 2024, le printemps 2024 fait partie des plus pluvieux depuis les débuts des relevés en 1959.
"De nombreux épisodes pluvieux, souvent abondants, ont concerné le pays au cours des mois de mars, avril et mai. Avec une anomalie de +45 % en précipitations (normales 1991 -2020), le printemps 2024 se classe au 4e rang des printemps les plus pluvieux (depuis le début des mesures en 1959), derrière les printemps 2001 (+57 %), 1983 (+52 %) et 2008 (+47 %)", indique Météo France.
[1/2] Bilan #printemps météo (mars, avril, mai) :
— Météo-France (@meteofrance) June 3, 2024
🌧️ Il se classe au 4e rang des printemps les plus pluvieux depuis 1959, derrière 2001, 1983 et 2008.
Le soleil est l'un des grands absents de ces 3 mois, avec un déficit d’ensoleillement proche de 20 %.https://t.co/WkfHt5mwQ6 pic.twitter.com/qV5B7VQHBy
Sur l’ensemble de la saison, il a parfois plu jusqu’à 10 à 15 jours de plus que la normale, à l’exception des régions méditerranéennes et pyrénéennes, et du littoral de la Manche. Globalement, en Normandie, il a plu un jour sur trois selon Météo France (fréquence des jours dont le cumul des précipitations est supérieur à un mm).
Mai 2024 a vu des pluies particulièrement abondantes, avec un excédent de près de 60 % à l’échelle du pays (par rapport aux normales 1991-2020). Plus 48 % pour la Normandie.
Routes submergées et coulées de boue
En Normandie, le 12 mai, Des précipitations qui avaient entraîné à certains endroits des inondations et des coulées de boue. De fortes précipitations avaient touché le Calvados et l'Eure, provoquant en soirée des inondations dans le secteur de Lisieux, notamment à Saint-Martin-de-la-Lieue.
⛈️ D'importantes inondations touchent Saint-Martin-de-la-Lieue dans le Calvados. L'orage a déversé plus d'un mois de pluie dans ce secteur ! (via https://t.co/l8upEPNtiP) pic.twitter.com/cM3VqE2SJN
— Météo Express (@MeteoExpress) May 12, 2024
Le soleil, grand absent du printemps
Sur une grande partie du territoire, le soleil s’est montré particulièrement timide pendant ces trois derniers mois. Déjà en février, Rouen (Seine-Maritime) figurait dans le top 3 des villes de France qui a le moins vu le soleil sur cette période.
À l’échelle de la saison et du pays, on enregistre un déficit d’ensoleillement proche de 20 %, qui atteint 30 % localement dans le nord-est de la France. Le printemps 2024 est ainsi parmi les moins ensoleillés, comparable aux printemps 2013 et 1983.
En mai 2024, les régions du nord du pays ont connu moins de 10 journées ensoleillées, comme à Beauvais avec seulement trois jours. La Normandie a connu une baisse de 12% de taux d'ensoleillement.
Ce mois de #Mai2024 confirme bien que le #printemps fût humide en #Normandie. pic.twitter.com/tZqJwiHbIv
— ☀️Chris de Météo Basse-Normandie☀️ (@NormandieMeteo) June 1, 2024
"Depuis le début de l'année, seul le mois de janvier a bénéficié d'un ensoleillement en moyenne proche de la normale", précise Météo France.
Des températures au-dessus des normales de saison
Malgré un ressenti maussade en raison des pluies abondantes et du manque d'ensoleillement, les températures restent supérieures aux normales en moyenne sur la saison, avec une anomalie de +0.8 °C par rapport aux normales 1991-2020.
En Normandie, le mois de mai a même connu des températures en moyenne d'un degré supérieur par rapport aux normales de saison. "Les températures ont fait le yo-yo avec par exemple 25,9° à Caen le 12 Mai pour la température maximale la plus chaude, mais un petit 12,7° pour le 1er Mai pour la température maximale la plus fraîche (sous les orages)", indique la page Facebook Météo Basse-Normandie.
Exception pour le mois d'avril avec le retour de gelées tardives, mais qui termine tout de même au-dessus des normales de saison, avec une anomalie d’environ +0.7 °C par rapport à la normale 1991-2020.
Et après ?
Le soleil devrait enfin pointer le bout de son nez au moins de juin avec des températures plus clémentes.
Selon les tendances de Météo France pour les mois de juin, juillet et août 2024, "un scénario plus chaud que la normale est le plus probable pour la France".