L'accès à la rive droite de Rouen est impossible du côté du Pont Flaubert, mardi 14 mars, du fait des manifestations contre la réforme des retraites. Au Havre, la zone industrielle est bloquée depuis 4h.
Comme la veille, la mobilisation est importante à Rouen, mardi 14 mars, pour protester contre la réforme des retraites. Alors que le texte doit passer en commission mixte paritaire, mercredi, un barrage des dockers et portuaires sur les quais rouennais rend difficile l'accès à la Préfecture de la Seine-Maritime.
"C'est pour nos enfants qu'on est là, eux ne seront pas forcément dockers mais ils vont se prendre les deux ans dans la gueule", clament Fabrice Lottin et Yann Mallet, respectivement secrétaire général de la CGT travailleurs portuaires de Rouen et secrétaire général de la CGT dockers de Rouen.
Alors que les palettes et les pneus enflammés empêchent l'accès à la rive droite depuis l'A150, obligeant les automobilistes à emprunter le Pont Flaubert, les syndicalistes espèrent toujours voir le gouvernement reculer sur la réforme du départ de l'âge à la retraite. "Emmanuel Macron prône à tout-va le dialogue social, mais il n'y en a pas", peste Fabrice Lottin. "On y croit encore, la grande majorité des Français sont quand même opposés à la réforme, les syndicats sont soutenus".
Dans la métropole à Grand-Quevilly, la CGT a mis en place un barrage filtrant aux abords du Smédar, le centre de tri des déchets, depuis 6h45. Le rond-point d'accès à la centrale nucléaire de Penly est également bloqué par l'intersyndicale depuis 6h30, tandis qu'un rassemblement en soutien aux cheminots est attendu à 18h, en gare d'Oissel.
La zone industrielle du Havre également bloquée
Depuis 4h du matin au Havre, des blocages sont en cours dans la zone industrielle et sur le port, notamment sur le quai Colbert. La circulation est fortement ralentie sur les boulevards Winston Churchill et Leningrad. Une mobilisation syndicale importante, qui s'ajoute à celle des éboueurs, dont la grève se poursuit, mardi.
"C'est pour nos enfants qu'on est là, eux ne seront pas forcément dockers mais ils vont se prendre les deux ans dans la gueule"
Fabrice Lottin et Yann Malletà France 3 Normandie
Enfin, des rassemblements ont aussi été signalés à Dieppe, au rond-point d'Intermarché sur la zone portuaire, et dans l'Eure, à Évreux, au niveau du rond-point de Caër-Normanville. "Aujourd’hui, ils ont des ordres européens, ils déroulent leur loi et n’ont pas le choix", conclut Yann Mallet. "C’est une politique globale, sauf qu’en France, il y a de la volonté, on ne peut plus se laisser faire".
Si la fin du mouvement à Rouen est prévue à 11h, les dockers et les travailleurs portuaires se réunissent à nouveau, mercredi, dès 9h30, au hangar 106.