Port du masque, attroupements, mais surtout attestations : le préfet de Normandie annonce un renforcement des contrôles par gendarmes et policiers.
C'est lors de deux grandes opérations de contrôles des déplacements menées en Seine-Maritime ce samedi (14 novembre 2020), l'une dans le centre-ville de Rouen, l'autre à Franqueville-Saint-Pierre, que le préfet de Normandie a rappelé la fermeté des services de l'Etat concernant le respect des mesures anti-Covid par la population :
"D'une manière générale, nos concitoyens respectent bien les règles et en comprennent la logique. Nous déplorons encore, malheureusement, trop de comportements inciviques. C'est la raison pour laquelle il nous faut renforcer ces contrôles".
[#controleconfinement]
— Préfet de la Normandie et de la Seine-Maritime (@Prefet76) November 14, 2020
Le @Prefet76 a participé ce matin à des contrôles en zone @gendarmerie_076 à @FSP76520.
Rappel : limitez vos déplacements au strict nécessaire, n’oubliez pas votre masque et votre attestation. #TousMobilisés pic.twitter.com/m7TzkskzVO
Nous avons des personnes qui circulent encore sans attestation.
Signalons aussi le port du masque : je rappelle que dans l'espace public, le port du masque est obligatoire."
Des réfractaires
Confirmant les propos du préfet de région, le général Arviset, commandant la gendarmerie normande, explique que si la plupart des automobilistes contrôlés sont en règle, en ayant des attestations de déplacement dérogatoires, les forces de l'ordre ont régulièrement affaire à des réfractaires :"Pour de bonnes ou mauvaises raisons ils se déplacent sans attestation. Ils en sont démunis et le reconnaissent eux-mêmes. Certains s'en sentent responsables. On sent chez certaines personnes un refus absolu de se plier aux règles. Certains, manifestement ont décidé de continuer à circuler sans autorisation dérogatoire". Interrogé sur le nombre de contrôles effectués hors des grands centres urbains, le patron des gendarmes normands a expliqué que si la situation n'est pas la même qu'au printemps, la présence des forces de l'ordre n'a pas diminué :
Exemple de ces contrôles quotidien : cet automobiliste arrêté entre Rouen et Yvetot au volant d'une voiture roulant à 238 km/h avec comme motif de son déplacement "une visite à sa grand-mère malade". Voiture... appartenant à cette grand-mère !Dans la réalité, les contrôles, on en fait autant que pendant la première période de confinement. En revanche, on constate beaucoup plus de circulation pendant cette deuxième période ce qui explique peut-être que les gens ont moins le sentiment de nous voir.
Mais en matière de contrôles, on en fait autant et tous les jours."
Le coup de gueule du patron des gendarmes normands
Signaler des contrôles d'attestations sur les réseaux sociaux (ou des applications d'aide à la circulation comme Waze) est inadmissible considère le général Bruno Arviset, le patron des forces de gendarmerie en Normandie, pour qui signaler c'est "apporter de l'eau au moulin des terroristes"."C'est un problème, parce qu'en même temps que l'on fait du contrôle pour s'assurer du respect des règles de confinement, on fait aussi du contrôle de ce qu'on appelle la lutte anti-terroristes" ; on fait aussi du contrôle anti-stupéfiants, et il va de soi que les malfaiteurs savent aussi regarder les applis et on est signalés."
Donc on a des citoyens, qui sous prétexte de lutter contre l'action des forces de l'ordre, ou seraient contre le confinement, apportent de l'eau au moulin des terroristes, ou à des trafiquants de produits stupéfiants en indiquant notre présence et nos contrôles.
Donc à titre personnel, je trouve ça inadmissible pendant la période que nous connaissons actuellement en France."