Le chantier XXL de restauration et de peinture de la flèche de la cathédrale se poursuit. Après la restauration de la partie basse de 2018 à août 2023, place aux travaux de la partie haute.
Vous l'avez sûrement remarqué, depuis fin septembre, la flèche d’Alavoine de la cathédrale Notre-Dame de Rouen est de nouveau visible. Les bâches blanches ont laissé place à une jolie nuance bleue/vert sur la partie basse après une longue période de restauration.
La flèche sera de nouveau bâchée mi-mars
Mais cette dernière est toujours en travaux. Pour rappel, le chantier avait débuté en 2016 par des phases de tests. Après la restauration de la partie basse de la flèche entre 2018 et août 2023, place à la phase 5 du chantier : la restauration définitive de la partie haute, sous la lanterne, de 103 mètres à 128 mètres.
"Nous n'avons pas fait un échafaudage sur toute la hauteur, nous aurions eu une prise au vent inacceptable pour la cathédrale", explique Richard Duplat, architecte en chef des monuments historiques. La charge aurait aussi été trop lourde pour la flèche.
Les échafaudages seront installés mi-février, et une partie de la flèche sera de nouveau bâchée mi-mars.
Déplombée, dépolluée et décapée
Fragile, élancée, dentelle de métal, la flèche était devenue très fragile. Rouille, fissures, casse, dilatations.... C'est une restauration complète qui est en cours.
À chaque "étage" il faut retirer des parties usées, nettoyer, peindre, remplacer des pièces. Une partie du chantier est confinée, car la peinture de 1914 contenait du plomb. La nuance de la nouvelle peinture bleu-vert est semblable à celle de l'époque.
Viendra ensuite la phase 6, qui concernera ainsi la partie haute et culminante de la flèche (niveau 128 mètres à 156 mètres). Si le chantier ne prend pas de retard, celle-ci devrait débuter dès 2025.
Enfin, la phase 7 concernera le tabouret et les travaux d’achèvement.
Du retard à cause des intempéries
Après 10 ans de travaux, la flèche sera-t-elle complètement restaurée en 2026 ? "On essaie de maintenir se capte", affirme Richard Duplat.
Les travaux peuvent être retardés par les intempéries. "Le problème, c'est qu'on est sur un chantier de hauteur. On slalome entre les périodes de tempête, de gel... dès qu’il y a des vents trop forts, on ne prend pas de risque pour la sécurité des compagnons", explique Richard Duplat.
Le coût total des travaux, financé par l'État, est estimé à 19,5 millions d'euros.
Après cette restauration complète, la flèche pourra être repeinte régulièrement comme la Tour Eiffel.