Depuis la mi-juin, les 218 salariés de la papeterie située au sud de Rouen, savent qu'ils vont être licenciés. Pour certains, l'entreprise représente toute une vie. Ils organisaient hier un barbecue. Un moment collectif pour se souvenir et aussi parler de l'avenir.
Rien n'est encore perdu pour les 218 salariés de Chapelle Darblay, papeterie installée depuis 90 ans à Grand-Couronne, au sud de Rouen.
Le site où certains salariés travaillent depuis des décénnies, a été mis en vente et n'a pas encore trouvé de repreneur.
J'ai 43 ans, 23 ans d'ancienneté. La papeterie c'est plus de la moitié de ma vie. S'il faut passer à autre chose, on passera à autre chose, mais pour l'instant on ira jusqu'au bout.
Hier, les salariés se sont retrouvés au pied de leur usine pour un moment de partage et de souvenir.
Après de longues négociations ces dernières semaines, les salariés ont obtenu le maintien du site et de l'outil de production pendant un an pour laisser le temps à un repreneur de racheter l'usine.
La société est unique en France, elle est la seule à produire du papier journal 100% recyclé. A l'heure où les enjeux environnementaux sont au coeur des préoccupations du gouvernement et des Français, les salariés souhaitent faire valoir les atouts de leur entreprise.
Ils prévoient de se rendre à Paris, mercredi 1er juillet pour rencontrer le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.