Le tribunal de commerce de Rouen s'est prononcé mercredi en faveur du plan de continuation de l'actionnaire unique actuel de Paris Normandie, repoussant l'offre du groupe belge Rossel.
Au cours de l'audience du 23 février, le tribunal avait laissé entendre qu'il jugeait insuffisante l'offre de Rossel, qui possède déjà plusieurs quotidiens régionaux dans le nord et l'est de la France, dont La Voix du Nord.
Rossel avait amélioré son offre d'environ 1,7 million d'euros. Mais cela n'a pas suffi pour faire changer d'avis les juges.
VIDEO : le reportage de Myriam Libert et Bruno Belamri (montage Romuald Sevestre) avec les interviews de :
- Arnaud de la Brunière, avocat du Groupe Rossel "La voix du Nord"
- Véronique Christol, secrétaire CGT du CE de Paris-Normandie
La rédaction favorable à Rossel
La majorité de la rédaction s'était prononcée en faveur de Rossel et avait observé vendredi dernier un mouvement de grève pour peser sur la décision du tribunal.L'offre de la CGT refusée
En revanche, la CGT, qui avait proposé une offre de constitution de coopérative en conservant tous les emplois, voulait éviter le rachat du journal par Rossel.Elle a indiqué vouloir poursuivre son action pour atténuer le plus possible le plan social contenu dans le projet du propriétaire, Xavier Ellie (33 suppressions de postes, contre 39 prévus par Rossel).
Paris Normandie, en redressement judiciaire depuis avril 2016, est le principal titre du groupe normand Société normande d'information et de communication (Snic), racheté en 2012 par M. Ellie au groupe Hersant qui le détenait depuis les années 1970. Ses ventes sont en baisse constante depuis plusieurs années (54.500 en 2016).